Réunis autour de Dr Baba Amadou Ba, vice-coordonnateur du Mouvement des cadres patriotes (Mocap), les cadres de Pastef ont tenu à lever les zones d’ombre sur le Plan de redressement économique et social (PRES) dévoilé le 1er août par le Premier ministre Ousmane Sonko. À travers une conférence de presse tenue à Dakar, Dr Ba a déploré ce qu’il appelle des « tentatives de manipulation et de désinformation » dans les médias, concernant l’enveloppe de 5 667 milliards FCFA annoncée. Il assure que ce plan est le fruit d’un diagnostic rigoureux, validé par la Cour des comptes et construit avec l’appui du cabinet international Mazars. « Ce n’est pas un plan bâclé ou un effet d’annonce. C’est une démarche structurée et souveraine », a-t-il insisté.
)
Le PRES, prévu pour couvrir la période 2026-2028, est présenté comme la première étape d’un plan en trois phases : redressement (2026-2028), impulsion (2026-2034) et accélération (2028-2030). Il s’aligne sur la Vision Sénégal 2050 et le Master Plan 2024-2034, qui dessinent une nouvelle dynamique de développement autour de huit pôles territoriaux et six filières clés. Le chiffre de 5 667 milliards FCFA ne signifie pas une dette nouvelle, assurent les cadres du parti. Le plan prévoit une mobilisation de fonds sans augmenter les taxes ni emprunter à l’international. Parmi les leviers financiers annoncés :
50 milliards FCFA d’économies via la centralisation des achats publics et la réduction de l’administration ;
Un appel public à l’épargne, déjà testé avec succès : 405 milliards FCFA mobilisés sur un objectif initial de 150 ;
Un recours renforcé aux banques locales comme la BHS, la LBA, la BNDE, ainsi qu’une Poste Finance réformée.
Le PRES prévoit aussi une refonte en profondeur de la gouvernance économique à travers :
La révision du Code des investissements et du Code général des impôts ;
Une rationalisation des agences étatiques ;
Une réforme de la commande publique.
LIRE AUSSI : https://www.pulse.sn/articles/news/suivez-la-presentation-du-plan-de-redressement-jubbanti-koom-2025080109360702947
)
Dr Ba réfute les accusations de plan d’austérité. Selon lui, ce sont les ménages, les PME, les secteurs prioritaires qui bénéficieront des ressources mobilisées. Le PRES vise à renforcer le tissu économique national. « Tant que notre économie est portée par des multinationales, la richesse fuit le pays. Nous misons sur un secteur privé national fort et souverain », explique-t-il. Les cadres de Pastef appellent à un débat de fond, loin des polémiques partisanes. Pour eux, le PRES est un tournant dans la politique économique du Sénégal, misant sur la souveraineté financière, la rationalisation des dépenses publiques et une croissance inclusive.