Après plusieurs jours de vives réactions dans la presse et sur les réseaux sociaux, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a enfin pris la parole concernant les bavures policières survenues récemment à Rosso et Cambérène, qui ont bouleversé l’opinion publique. Dans une déclaration relayée par la présidence, le Chef de l’État a qualifié ces actes d’« inadmissibles », tout en rappelant les principes fondamentaux qui encadrent l’action des forces de sécurité. « La mission de la police est de protéger les citoyens, pas de les brutaliser », a-t-il martelé.
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Le Président a instruit le ministre de l’Intérieur et le directeur général de la Police nationale de mener sans délai des enquêtes impartiales, afin de faire toute la lumière sur les incidents survenus dans ces deux localités. Il exige un rapport circonstancié dans les plus brefs délais, après avoir lui-même visionné les séquences vidéos circulant sur les réseaux. « Aucune forme de brutalité, d’abus ou de couverture ne sera tolérée sous ma gouvernance », a-t-il averti.
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Le Président Diomaye Faye, qui insiste depuis sa prise de fonction sur l'État de droit et l’éthique dans la gestion publique, a tenu à adresser un message clair à la hiérarchie policière, leur rappelant que l’impunité n’aura plus sa place dans la République. Mais cette sortie vise aussi à apaiser une opinion publique bouleversée, notamment dans les quartiers populaires où ces scènes ont été vécues comme une provocation, voire une répétition de pratiques anciennes.
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L’enjeu est désormais la crédibilité des enquêtes annoncées, mais aussi la capacité de l’État à traduire ses paroles en actes. Une chose est sûre , cette sortie présidentielle marque un tournant dans la gestion des violences policières, longtemps dénoncées mais rarement sanctionnées. En attendant les conclusions officielles, les familles des victimes, les défenseurs des droits humains et les citoyens en général scrutent les moindres gestes du pouvoir.