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Tabaski Ngom poursuit le DG de Sen Setal pour ecroquerie portant sur 288 millions
L’inspectrice du Trésor, Tabaski Ngom, accusatrive de l'ex ministre Moustapha Diop et son fournisseur, Mor Guèye, DG Sen Setal sont mal barrés. Tabaski Ngom, qui travaille avec le chef d’entreprises Sen Setal et Webcom Sen depuis 2021, a choisi la justice pour solder son compte avec Mor Guèye, également agent de la mairie de Nguékhokh, qu’elle poursuit pour escroquerie et abus de confiance portant sur la somme de 288 millions de FCfa, rapporte L'OBS.
Une somme colossale, dont la manœuvre utilisée pour la faire sortir des caisses de l’État, loin d’être orthodoxe, va certainement participer à étayer l’enquête du Parquet du pool judiciaire financier (Pjf), qui avait en ligne de mire l’ancienne agent(e) comptable de la Commission de Régulation du secteur de l’énergie (Crse), une autorité administrative indépendante chargée de la régulation du secteur de l’électricité, du secteur aval des hydrocarbures et des segments aval et intermédiaires gazier.
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Tabaski Ngom arrêté par la DIC
Tabaski Ngom, qui a été arrêtée par la Dic, sur ordre du Parquet du pool judiciaire financier (lire par ailleurs), avait pensé se soustraire à l’action judiciaire en étant la première à porter plainte contre Mor Guèye, qui a été arrêté, mardi par la Brigade de recherches de la gendarmerie de Saly Portudal, et transféré depuis, hier jeudi, à Dakar.
438 millions sortis des Caisses de l’Etat à la veille des Législatives
D’après l’inspectrice du Trésor, l’argent tiré des comptes publics à travers la Société Sen Setal était destiné au préfinancement de marchés publics qu’elle dit avoir confiés au chef d’entreprise. C’était à la veille des Législatives anticipées du 17 novembre 2024, Tabaski Ngom affirme avoir décaissé la coquette somme de 438 millions de FCfa au profit de Mor Guèye.
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Cet argent, insiste-t-elle, devait servir à préfinancer des marchés publics. Mais avant même que ces projets ne prennent vie, Tabaski Ngom est brusquement affectée à un autre poste. Déterminée à rectifier le tir, l’inspectrice du Trésor exige alors de son collaborateur le remboursement intégral de la somme sur le compte de la Commission de régulation du secteur de l’énergie (Crse), logé à la Banque Gabonaise et Française Internationale (Bgfi). Pourtant, une surprise désagréable l’attend : les premiers 200 millions de FCfa que Mor Guèye prétend avoir versés dans ce compte n’apparaissent nulle part.
681 millions remis en plusieurs chèques «pour la campagne de Moustapha Diop»
Face aux enquêteurs, Mor Guèye dévoile une version inattendue des faits. Selon lui, Tabaski Ngom, loin d’être la victime qu’elle prétend, lui aurait remis des chèques pour qu’il les dépose non pas dans les comptes de la Crse, mais bien dans ceux de ses propres entreprises, Sen Setal et Web Sen. Poussant son argumentaire encore plus loin, Mor Guèye affirme que le montant total des chèques s'élevait à 681 millions de FCfa. Mais que Tabaski Ngom lui aurait signifié qu’une partie de la somme (243 millions) est destinée au député-maire, Moustapha Diop pour le financement de sa campagne électorale lors des Législatives de 2024.