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“Préparez-vous à un crime” : une publication WhatsApp devient réalité

À Guédiawaye, un différend professionnel vire au drame. Un jeune décorateur de 20 ans a poignardé son ex-patron en pleine rue après avoir publié un message glaçant sur WhatsApp. L’agression, survenue le 14 février 2023, a failli virer au meurtre.
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Ce qui devait être une collaboration artistique prometteuse s’est transformé en tentative d’assassinat. Pape Assane Diop, 20 ans, apprenti décorateur, est jugé pour avoir violemment poignardé El Hadji Diallo, son ancien patron, dans les rues de Guédiawaye, le jour de la Saint-Valentin.

Engagé pour apprendre les ficelles de la décoration événementielle, Pape Assane voit sa place menacée à cause de ses absences répétées. Son mentor, El Hadji Diallo, décide alors de confier certains projets à un nouveau collaborateur. Une décision mal vécue par le jeune homme, qui parle de « trahison », notamment après l’abandon d’un projet où 700 000 F CFA d’investissement lui auraient été promis.

“Préparez-vous à un crime” : une publication WhatsApp devient réalité

La veille de l’attaque, le 13 février 2023, Pape Assane poste un message glaçant sur son statut WhatsApp : “Aujourd’hui, je vais commettre un crime.” Quelques heures plus tard, il envoie un vocal menaçant à son ancien patron. Ce dernier, pensant à une provocation sans suite, ne prend aucune mesure de précaution. Le 14 février, les deux hommes se croisent au marché central de Guédiawaye. Là, sans sommation, l’apprenti sort un couteau et assène plusieurs coups à El Hadji Diallo, touchant la tête, la joue et la nuque. Le couteau finit par se briser sous la violence des impacts. La victime, en sang mais consciente, parvient à alerter les secours. Hospitalisé en urgence, il survit à ses blessures.

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Interpellé le soir même, Pape Assane Diop avoue son geste. Il justifie l’attaque par “une frustration accumulée” et un sentiment d’abandon. Devant le juge, il tente toutefois de revenir sur la préméditation : “C’était une blague. Je ne voulais pas vraiment le tuer.” Mais le ministère public balaie ces justifications : l’annonce sur WhatsApp, le message vocal, le choix d’un couteau, la violence ciblée… tout indique une volonté claire de nuire. Le parquet requiert 5 ans de prison ferme pour tentative de meurtre.

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Malgré tout, El Hadji Diallo fait preuve d’une grande dignité. Face aux juges, il déclare publiquement : “Je lui pardonne. Ce n’est qu’un jeune perdu. Mais la justice doit faire son travail.” L’avocat de la défense demande une requalification en coups et blessures volontaires, plaidant la jeunesse, la déception et l’absence d’antécédents judiciaires. Le verdict est attendu dans les prochains jours.

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