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Présidentielle en Côte d’Ivoire : Marée humaine à Yopougon contre un 4ᵉ mandat de Ouattara

Des milliers d’opposants ont investi les rues de Yopougon, ce samedi, pour rejeter la candidature d’Alassane Ouattara à un quatrième mandat présidentiel. Les organisateurs dénoncent un processus électoral biaisé, marqué par l’exclusion de figures politiques majeures, et alertent sur une dérive autoritaire.

La tension monte à quelques mois de la présidentielle ivoirienne prévue le 25 octobre 2025. Ce samedi matin, la commune populaire de Yopougon, à l’ouest d’Abidjan, a été le théâtre d’une impressionnante mobilisation citoyenne. Des milliers de personnes, arborant pancartes et banderoles, ont scandé des slogans tels que « Non au 4ᵉ mandat » et « Pas de démocratie sans justice », en réponse à l’annonce officielle de la candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat présidentiel. Organisée conjointement par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), la manifestation visait également à dénoncer l’exclusion de personnalités comme Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam des listes électorales.

Présidentielle en Côte d’Ivoire : Marée humaine à Yopougon contre un 4ᵉ mandat de Ouattara

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Selon l’opposition, cette mise à l’écart compromet gravement la crédibilité du scrutin prévu pour octobre prochain. « C’est un passage en force, une atteinte à notre démocratie », a martelé un cadre du PDCI, appelant la communauté internationale à veiller au respect des principes démocratiques. Pour sa part, le PPA-CI a exhorté la société civile, notamment les femmes et les jeunes, à maintenir la pression dans la rue. « Nous ne voulons pas d’une élection verrouillée », a lancé un responsable du parti, sous les applaudissements de la foule. Âgé de 83 ans, Alassane Ouattara justifie sa candidature par la réforme constitutionnelle de 2016, qui a supprimé la limitation des mandats présidentiels. Mais pour ses opposants, cet argument ne saurait masquer ce qu’ils qualifient de « dérive autocratique » et de menace directe sur l’avenir démocratique du pays.

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