La scène politique ivoirienne entre dans une zone de turbulences pré-électorales, marquée par des tensions croissantes autour de la question des mandats présidentiels. Le week-end dernier, Laurent Gbagbo a tenu un discours offensif à Port Bouët, dans lequel il a mis en garde le président Alassane Ouattara contre une nouvelle candidature à la tête de l’État. « En restant strictement sur la lecture de la Constitution, il est dit qu’un citoyen ne peut faire que deux mandats. Tu veux faire ton 4ᵉ mandat, est-ce que c’est vrai ça ? », a lancé le fondateur du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), sous les applaudissements de ses partisans. Revenant sur le contexte du troisième mandat controversé de 2020, Gbagbo a ironisé : « Ton candidat est décédé, ça te faisait pitié. Mais aujourd’hui, Amadou Gon Coulibaly est encore mort ? »
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L’ancien président, radié de la liste électorale en raison de ses antécédents judiciaires, promet de s’opposer fermement à toute tentative de prolongation du pouvoir d’Alassane Ouattara, qu’il considère comme contraire à l’esprit républicain. « Celui qui est candidat pour un 4ᵉ mandat n’est pas candidat. Nous ferons tout pour qu’il ne le soit pas », a-t-il martelé. Laurent Gbagbo n’est pas seul à tenir cette ligne dure. Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA et figure montante de l’opposition, s’est également prononcé contre un éventuel quatrième mandat. Mais aucune de ces figures majeures ne figure actuellement sur la liste électorale, tous radiés pour des motifs administratifs ou judiciaires.
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Ce contexte pose de sérieuses interrogations sur la transparence, l’inclusivité et la stabilité du scrutin à venir. La tension monte, alors que les délais de dépôt de candidatures approchent et que la recomposition du paysage politique ivoirien reste incertaine.
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À travers ce message musclé, Laurent Gbagbo ravive les lignes de fracture d’une scène politique ivoirienne encore marquée par les crises passées. Tandis que les principaux leaders de l’opposition sont exclus du processus électoral, le spectre d’une élection verrouillée hante déjà les débats. Reste à savoir si la pression populaire, interne et internationale, pèsera sur les choix à venir du pouvoir en place.


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