Le chroniqueur Badara Gadiaga a été incarcéré ce lundi matin, suite à sa présentation devant le juge d’instruction. C’est au terme d’une audition tendue que le magistrat a décidé de suivre le réquisitoire du parquet en ordonnant sa détention préventive. Selon les informations de SeneNews, qui a suivi l’affaire depuis le tribunal, plusieurs chefs d’inculpation pèsent sur le chroniqueur ; diffusion de fausses nouvelles, propos contraires aux bonnes mœurs, et surtout offense à une autorité publique investie de prérogatives présidentielles. Des accusations qui font suite à ses déclarations lors de l’émission Jakaarlo Bi, diffusée le samedi 6 juillet sur la TFM.
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Interpellé puis placé en garde à vue à la Division spéciale de la cybercriminalité (DSC), Badara Gadiaga avait été déféré au parquet vendredi. Le ministère public avait alors demandé son placement en détention, estimant que ses propos étaient d’une gravité suffisante pour justifier une mesure préventive.
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La procédure a cependant soulevé des préoccupations du côté de la défense. Les avocats du chroniqueur, qui n’ont pu avoir accès à leur client durant le week-end, ont dénoncé une entrave au droit à un procès équitable. Une situation qui a été largement relayée sur les réseaux sociaux, où de nombreuses voix s’élèvent déjà pour dénoncer une dérive liberticide. La mise sous mandat de dépôt de Badara Gadiaga relance ainsi le débat sur les limites de la liberté d’expression au Sénégal, en particulier lorsqu’elle touche à des figures politiques de premier plan. Elle interroge aussi sur l’indépendance de la justice face aux critiques médiatiques dans un contexte politique tendu.
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Pour l’heure, le chroniqueur reste en détention à la Maison d’arrêt de Rebeuss, en attendant la suite de la procédure judiciaire. Son équipe de défense a annoncé qu’elle envisageait de déposer une demande de liberté provisoire dans les prochains jours.