Pour étayer ses propos, le parquet a dit que Sonko accusé pour viol a choisi de ne pas comparaître. « C’est son doit le plus absolu. L’accusé qui est poursuivi pour viol a fui les débats. Adji Sarr n’a jamais varié depuis l’enquête préliminaire. Les faits de viol ne souffrent aujourd’hui d’aucune contestation. L’acte de pénétration sexuelle ne peut pas être nié par l’autre partie. Parce que ça a été scientifiquement démontré », a-t-il dit.
- 5 ans requis contre Ndèye Khady Ndiaye
Pour ce qui concerne la dame Ndèye Ndiaye, le maître des poursuites a demandé de la déclarer coupable des faits qui lui sont reprochés. Pour la répression, il a requis 5 ans de réclusion criminelle et 100 mille FCFA d’amende. Pour l’incitation à la débauche, il a requis un an ferme contre la dame.
La plaignante Adji Sarr avait maintenu la veille ses accusations, assurant avoir été violée cinq fois par M. Sonko dans un salon de beauté de la capitale où elle travaillait. Elle a relaté sans détour les actes que M. Sonko, affirme-t-elle, lui a imposés entre fin décembre 2020 et début février 2021, jusqu'à ce qu'elle dépose une plainte qui a secoué le monde politique.
"Si le viol n'emporte pas votre conviction", le procureur a également requis cinq ans d'emprisonnement ferme pour "corruption de la jeunesse".
La jeune femme d'un peu plus de 20 ans a aussi rapporté les menaces de mort dont elle dit avoir fait l'objet, autre chef d'accusation retenu contre le président du parti Pastef-les Patriotes arrivé troisième de la présidentielle en 2019.
Sur ce volet de l'affaire, le parquet a requis un an d'emprisonnement ferme. La partie civile avait aussi réclamé 1,5 milliard de francs CFA (2,3 millions d'euros) à M. Sonko et à Mme Ndèye Khady Ndiaye, la patronne du salon de beauté.