Fièvre Crimée-Congo : le Dr Boly Diop met en garde

Considérée comme l'une des plus dangereuses au monde, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo a été signalée au Sénégal début août 2022. Le Dr Boly Diop du ministère de la Santé et de l'Action sociale a tiré la sonnette d'alarme ce mardi quant aux comportements à adopter face à la maladie.

Dr Boly Diop

Docteur Boly Diop, chef de division surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’Action sociale, a indiqué ce mardi que « Le fait de donner un anti-inflammatoire à une personne infectée de la fièvre hémorragique Crimée-Congo précipite l’évolution vers les formes graves.

Ce sont des patients qui du jour au lendemain se retrouvent à vomir du sang ou bien qui voient le sang à travers le nez, ou des diarrhées accompagnés de sang ». Le spécialiste conseille de recourir aux soins précoces en cas d’apparition de symptômes.

Selon lui, « Il faut éviter l’automédication parce que les anti-inflammatoires ne sont pas des médicaments indiqués dans les fièvres hémorragiques virales. Le deuxième moyen de prévention est d’éloigner le contact entre l’homme et l’animal ».

Dans un autre registre, le Dr Diop a tenu à rassurer les Sénégalais. « Pour l’instant, il n’y a pas de craintes, on doit renforcer la vigilance parce que nous sommes en période hivernale qui favorise la prolifération des maladies à potentiel épidémique.

Nous l’avons vu avec la Dengue, le paludisme. Il faut renforcer la vigilance », a-t-il déclaré. Pour rappel, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) est une maladie provoquée par un virus (Nairovirus) de la famille des Bunyaviridés, transmis par les moustiques. Il provoque des flambées de fièvre hémorragique virale sévère, avec un taux de létalité de 10 à 40%.

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Elle peut également se transmettre de personne à personne, lors de l’inhalation de gouttelettes infectées (toux, éternuement) ou par un contact direct avec du sang ou des excréments/sécrétions de personne infectés (selles, urine, vomi, sueur, sperme).

Si les signes de la maladie sont nombreux (fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, vertiges, sensibilité des yeux à la lumière, sauts d'humeur, diarrhées et somnolence), aucun vaccin ne permet à ce jour de la soigner, chez les humains ou les animaux. De quoi inquiéter les Sénégalais face à une éventuelle propagation de cette maladie.

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