Mame Gor NGOM

Hier, le ministre de l’Intérieur a annoncé de manière catégorique un « accident impliquant une moto de type scooter non immatriculée qui a entraîné un décès et un blessé, respectivement le conducteur et le passager ». Une version battue en brèche par les témoignages des parents de la victime qui indexent les gendarmes sur les lieux du drame, d’être à l’origine de la mort de leur « fils ».&nbsp;D’ailleurs le coordonnateur du Forum civil est dans ce sillage :&nbsp;

«&nbsp;Monsieur le Ministre de l'intérieur le communiqué que vous avez fait publier suite à la mort d´un jeune conducteur de "scooter" semble ne relater qu´une version des faits. Au delà des circonstances présentées, il est nécessaire d´ouvrir une enquête&nbsp;», peste Birahime Seck.&nbsp;Il a tout à fait raison. Seule une enquête indépendante et sérieuse pourrait nous édifier avec exactitude sur les circonstances de la mort de Serigne Saliou Mbacké Touré hier à Yarakh.&nbsp;Hélas, il est peu probable que ça se passe ainsi. Les drames se répètent et se ressemblent sans qu’il n’y ait de suite. De mars 2021 à août 2022, que de victimes sans coupables.

Des nouvelles de la fameuse attaque du bus à Yarakh qualifiée «&nbsp;d'attentat terroriste&nbsp;» par le «&nbsp;premier flic du pays&nbsp;» ? Des informations vagues et des noms peu communs. Jusqu’ici, des zones d’ombre. Tout cela est peu ordinaire. Paix à leur âme. Prompt rétablissement aux blessés qui méritent un suivi psychologique. Attentat terroriste, c’est traumatisant. Vraiment !

Une semaine après l’interpellation d’Ousmane Sonko, le bilan est lourd. Au moins 6 morts.

Emprisonnement mortifère [Opinion du Contributeur]

Car,&nbsp;il s'agit de respecter l'esprit et la lettre de notre Charte fondamentale. Ne surtout pas la violenter. &nbsp;Nous espérons vraiment que le président de la République ne va pas suivre certains de ses partisans, écrivions-nous. On l’a tellement répété. Ils ne lui veulent manifestement pas du bien. &nbsp;À observer certains avec qui on manifestait le 23 juin, on&nbsp;ne peut s'empêcher de s'interroger, le cœur meurtri, sur la "force destructrice" du pouvoir.

Comment cette métamorphose est-elle possible ? Pourquoi accepter avec déférence ce qu'on refusait hier ? Pourquoi regarder aujourd'hui avec dédain des "compagnons de guerre" d'hier&nbsp;contre l'injustice ? Pourquoi les considérer maintenant comme des ennemis qu'il faut abattre pour avancer ? Pourquoi ? Le pouvoir est assez tentant, mais il faut de la sérénité pour éviter les choix hasardeux. Le Sénégal a déjà beaucoup payé de la duplicité, de l'inconséquence, de l'inconscience, de la folie de certains de ses dirigeants et de leurs larbins.

Ici, il ne s'agit pas de juridisme, de ruse ou de forcing. Macky Sall est assez outillé pour ne pas tomber dans les travers. &nbsp;Il faut respecter les Sénégalais. Sinon, ils ont les capacités de se faire respecter. Malgré tout. Heureux que Macky ait compris. &nbsp;Vivement qu’il poursuive sur le terrain de la décrispation. En attendant la suite des événements «&nbsp;Mackyés&nbsp;», on tire un ouf de soulagement. Ouf&nbsp;!

Macky Sall adresse à la Nation 04-07-2023

Le Président sénégalais Macky Sall a annoncé ne pas être candidat à sa succession en 2024.

Macky dit non : Ouf, ouf… [Opinion du Contributeur]

Rien de nouveau au Sénégal. Le Policier Fodé Ndiaye a été tué dans les mêmes circonstances à Colobane à Dakar. Une manifestation de l’opposition avait viré au drame. C’était sous Wade en 2011. La répétition d’une histoire macabre. Hélas, on n’apprend rien de l’histoire. Ici, elle bégaie, nous tue petit à petit.

Cette affaire de viol présumé Adji Sarr-Ousmane Sonko a déjà coûté la vie à 14 Sénégalais en février-mars 2021. Ceux qui croyaient que des leçons allaient être tirées pour qu’une telle horreur ne se reproduise plus, ont vite déchanté. Le président avait pourtant dit à cette jeunesse désœuvrée et consciente&nbsp;: «&nbsp;je vous ai compris&nbsp;». Les actes qu’il pose depuis montrent qu’il n’a manifestement rien compris. On a l’impression qu’il s’entête en empruntant une voie qui mène à l’impasse.&nbsp;Sans issue.

L’erreur en 2021 était d’avoir cru qu’Ousmane Sonko est le problème alors que les choses sont beaucoup plus complexes. Le mal est profond. L’opposant numéro 1 de Macky Sall n’a fait que sédimenter les frustrations. Et les agendas des manifestants sont multiples.

Tous les «&nbsp;damnés de la terre&nbsp;» y vont avec des préoccupations différentes.&nbsp;Cette confrontation peut être fatale au pouvoir même si&nbsp;Sonko peut y laisser des plumes. Le&nbsp;peuple sera aussi perdant. Au final, personne n’y gagne.

Des policiers repoussent des manifestants lors d’une manifestation à Dakar, le 16 mars 2023 SEYLLOU - AFP

Le scénario de Mars 2021 se répète alors que le procès de Ousmane Sonko se précise.

Ce qui devait arriver, arriva [Opinion du Contributeur]

Elle applique à la lettre une logique bien politicienne : l’ennemi de mon ennemi est mon ami.&nbsp;Ousmane Sonko, tête&nbsp;d’affiche de cette coalition aussi joue au réaliste. Sa sortie pour soutenir l’ex-Premier ministre entre dans le cadre d’une stratégie clairement réfléchie. Dans un contexte marqué par des incertitudes, par une guerre de positionnement sans nom, il semble comprendre qu’il est mieux de jouer sur plusieurs tableaux.

L’épisode Barthélémy Diaz, le «&nbsp;doomu ndey&nbsp;» devenu adversaire illustre assez une telle donne. Les partisans du président de la République qui&nbsp;jubilent et soutiennent le maire de Dakar sont aussi dans cette logique de guerre. C’est de bonne guerre. Tout ce qui concourt à affaiblir son ennemi est la bienvenue. &nbsp;

Sonko embrasse Mimi non pas parce qu’il l’aime, non pas parce qu’elle&nbsp;lui apporte des soutiens conséquents mais surtout parce qu’il est conscient que ça peut constituer un coup&nbsp;psychologique pour l’ex-patron de Mimi. Diaz sera chouchouté et aidé par Macky et les siens. Il va abandonner la posture qui lui avait valu son succès. Reste à savoir ce qu’il va gagner au change.&nbsp;

Mimi-Touré-s'en-prend-à-Sonko-et-la-coalition-Yewwi-Askan-Wi

Il y a du mouvement sur l'échiquier politique sénégalais...

Sonko, Mimi, Barth : Ces logiques politiciennes [Opinion du Contributeur]

Le président américain qui annonce sa candidature dans un message vidéo publié sur Twitter, joue sur la symbolique. Le média n’est pas choisi au hasard. Donald Trump y faisait la pluie et le beau temps. Il a été «&nbsp;bloqué&nbsp;» puis «&nbsp;supprimé&nbsp;» pour ses excès et ses folies. Sa présidence a été marquée par des retentissements, des coups d’éclat et des écarts.

L’Amérique a été ainsi dirigée de manière loufoque par un président champion des fake news et de la manipulation. Il était aussi un promoteur de la haine et de la violence.&nbsp;Vu d’Afrique, Trump était repoussant à tout point de vue. Il ne nous aime pas. Il n’aime pas l’humanité. Il abhorre la démocratie, la justice sociale, la justice tout court. En ouvrant sa déclaration sur des images de l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021, Biden lance un appel fort. Il ne fait que poursuivre sa logique anti-Trump de la campagne électorale présidentielle précédente.&nbsp;«&nbsp;Finissons le travail&nbsp;», a déclaré Joe Biden. En insistant sur «&nbsp;le combat&nbsp;pour la liberté et la démocratie&nbsp;». On souhaite tous qu’il gagne. On souhaite tous que Donald Trump son potentiel adversaire perde. On souhaite que l’Amérique ne se trompe, Trump pas une deuxième fois.

Biden a certes des limites liées à son&nbsp;âge mais c’est le moindre mal pour les États-Unis. Et pour nous. Il n’est pas évident que Kamala Harris sa vice-présidente puisse résister à un&nbsp;Trump candidat potentiel des Républicains.

President Joe Biden and former President Donald Trump are both facing investigations into their handling of classified documents.Andrew Harnik/AP Photo and Joe Raedle/Getty Images

Joe Biden 80 ans, candidat pour un second mandat aux États-Unis. Rien ne le lui interdit même s'il avait promis de ne faire qu'un mandat.

Biden, Trump et nous… [Opinion du Contributeur]

L’Imam ratib de la Grande Mosquée de Dakar, censé être un défenseur de l’éthique, ne peut pas parler au nom de Dieu et faire l’apologie du «&nbsp;wax waxeet&nbsp;» abject, comme c’était le cas quand il s’agissait de débattre sur la possibilité de réduction ou non de la durée du premier mandat de 7 ans&nbsp;de Macky Sall. Il avait passé à côté de son&nbsp;sujet en demandant à Sall de renoncer à son engagement. Samedi,&nbsp;après la prière de la Korité, son prêche devant le président de la République et les membres du gouvernement sonne comme une répétition d’un discours déjà entendu. Il met en exergue des arguments fallacieux pour non seulement vitupérer les manifestations mais surtout pour exclure toute compétition électorale.

Car, si on comprend bien l’imam, ce n’est plus la peine d’organiser un scrutin présidentiel, il faut juste choisir un dirigeant qui ne demande même pas à être choisi.&nbsp;Faire campagne, solliciter le suffrage des citoyens seraient à ses yeux, mal vus. Des actes qui porteraient à croire que l’homme politique qui est dans cette posture ne serait pas digne de confiance. Mieux vaut argue Samb, rester tranquille en attendant qu’on vous confie le pouvoir.

Encore&nbsp;un&nbsp;grand écart de&nbsp;l’imam de la Grande Mosquée. Celui-ci est aussi l’imam de toute la société au-delà de la respectable communauté léboue. Apparemment, Samb ne sait pas qu’il pèse plus lourd que le président de la République qu’il soutient et conseille si maladroitement. Ses propos de tous les jours doivent être en conformité avec les préceptes de sa religion et les bons usages de notre culture, notre culture démocratique qu'il veut enfoncer davantage pour des raisons inavouées. Pourtant, en tant qu’Imam, il peut bien&nbsp;participer au débat public avec des arguments raisonnables qui ne sortent pas de l’ordinaire.&nbsp;Samb a pris la responsabilité de faire fie de la démocratie, «&nbsp;le moins pire des systèmes&nbsp;». Sa préférence est loufoque. C’est une véritable négation du «&nbsp;gouvernement du peuple&nbsp;». Mais à y regarder de près, il n’a fait que suivre un cheminement qui épouse ses intérêts du moment.

Justice pour tous

Les sujets brûlants ne manquent pas à tout&nbsp;imam vraiment préoccupé par le bien-être des Sénégalais.&nbsp;Dans un contexte où Dame Justice est d’une laideur et d’une infirmité sans commune mesure, il serait trop flagrant et trop risqué de poursuivre les arrestations ciblées de membres de l’opposition notamment de Pastef. L'imam Samb n’est pas intéressé par cette actualité. Il prédit même la géhenne pour les victimes des protestations. Le président de la République interrogée sur la Radio Futurs Médias (Rfm) a voulu&nbsp;minimiser les choses. Apparemment, il ne compte pas reculer même s’il entre-ouvre les portes d’un dialogue qu’il avait brièvement annoncé le 3 avril dernier à la veille de la fête de l’indépendance. Les préalables de ce dialogue seraient une libération de beaucoup de Sénégalais militants de Pastef arrêtés notamment pour des délits d’opinion ou à la suite de manifestations.

Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.pulse.sn/news/politique/senegal-le-vaste-chantier-de-karim-wade/ve67g6p">Sénégal, le vaste chantier de Karim Wade</a>

Il peut y avoir des excès dans les actes que posent certains, des infractions peuvent être notées, des manifestations interdites bravées, des casses inacceptables. Mais cette débauche d’énergie extraordinaire à vouloir casser de l'opposant, cache mal un ignoble règlement de comptes. Manifestement, les autorités ne sont pas seulement guidées par le noble principe de la sécurité nationale et de la protection des personnes et des biens. Il y a tellement de priorités ailleurs. Tellement de chats à fouetter.&nbsp;Car, au-delà de la traque aux biens mal acquis mal menée, faite avec parcimonie et abandonnée, des dossiers ont été «&nbsp;mis sous le coude&nbsp;» de l’aveu même du chef de l’État. De gros voleurs se sont mis à l’abri en rejoignant le camp présidentiel. L’élan de l’Office national de lutte contre la corruption, «&nbsp;fait pour les gestionnaires actuels&nbsp;», a été brisé quand sa patronne d’alors a <a href="https://www.pulse.sn/news/politique/heureux-qui-comme-ces-delinquants-opinion-du-contributeur/g651f2j">épinglé en plein jour des responsables de premier plan du parti au pouvoir</a>. Les corps de contrôle sont strictement contrôlés. Ils sont fortement remis en cause par des délinquants audacieux avec la bénédiction de leur mentor.

La logique et l’honnêteté voudraient que la Justice soit de rigueur pour tous.&nbsp;Hélas, la face hideuse que montre la justice participe grandement à ternir davantage sa réputation déjà répugnante. Dame Justice donne l’impression qu’elle agit sous les ordres. Une perception largement partagée.

Dans une démocratie, on doit permettre à tout le monde- y compris les imams - d’exercer leur liberté de conscience, leur liberté tout court.

Sénégal : les écarts de l'imam du président [Opinion du Contributeur]

Comme lors des législatives dernières, le Pape du Sopi sera encore là. Sa présence est certes symbolique, il n'a certes plus sa force d'antan, il n'est plus si audible mais il pèse lourd. Il en est conscient. Il tâte le pouls et articule ses déclarations pour marquer son territoire. En rappelant une vieille conviction selon laquelle il ne marcherait pas sur des cadavres pour accéder au Palais, il sait qu’il est dans l’anachronisme mais sa stratégie est simple&nbsp;: prendre ses distances d’avec le discours d’Ousmane Sonko qui appelle à la résistance.

Une sortie qui peut entretenir la confusion et pourrait bien sûr faire penser que le leader de Pastef prône ouvertement la violence. Ce qui peut être contradictoire pour Wade qui voyait du «&nbsp;Wade en Sonko&nbsp;». Pourtant, à y regarder de près, il parle pour l’autre Wade,&nbsp;Karim qui n'a pas encore la carte blanche qui devrait lui permettre de ne pas rater la présidentielle de 2024 comme c’était le cas en 2019.

Justement, lors de la dernière présidentielle, Wade a été particulièrement virulent. «&nbsp;Vos cartes d’électeurs, c’est de la fraude ! Il faut les brûler et éviter de les utiliser. Brûlez celles de vos familles&nbsp;!&nbsp;», avait--il lancé, en «&nbsp;Si vous voulez qu’on reconstruise le Sénégal, respectez mes consignes&nbsp;», insistait l’ancien président, aujourd’hui âgé de 96 ans.

«&nbsp;Les listes électorales qui se trouvent au niveau des bureaux de vote, c’est aussi de la fraude. À partir de samedi, rendez vous dans les bureaux où il y aura des bulletins de vote. Sortez ces bulletins, brûlez-les, afin qu’on organise d’autres élections&nbsp;», a-t-il encore ordonné à ses partisans. Du Wade. En clair-obscur.

Abdoulaye Wade se fait remarquer. La bête politique qu’il est, ne peut pas rester tranquille face aux retentissements notés dans l'espace public. Le champ politique est bouillonnant. Beaucoup d'enjeux et plein d’incertitudes à l’horizon 2024.

Wade, le discours, le contexte et les non-dits

Beaucoup de partisans et autres responsables de Pastef emprisonnés, les plus chanceux&nbsp;sous contrôle judiciaire ou portent des bracelets électroniques. Des bracelets tournés en dérision sur les réseaux sociaux avec ce fameux challenge en vogue qui consiste à porter des objets autour du pied.

Une manière bien singulière de dénoncer une pratique jugée abjecte et humiliante au point que le responsable de la Communication du parti incriminé parle de&nbsp;PSE (Pastef sous Surveillance Electronique).&nbsp;«&nbsp;Je demeure toujours un prisonnier politique du régime de Macky SALL&nbsp;», a ainsi soutenu El Hadji Malick Ndiaye. Le procureur qui a pris la parole hier, a largement chargé, re...chargé, encore chargé les partisans d’Ousmane Sonko.

Oui, Sonko est toujours dans le collimateur mais on semble l’épargner pour mieux enfoncer ses proches. Ce « commando Pastef&nbsp;» déjà évoqué par les quotidiens Enquête et l’Observateur a occupé une place dans la déclaration du représentant du ministère public.&nbsp;Mais l’exercice a été laborieux. Dans la forme, il y a eu tellement de ratés, des cafouillages dus à une impréparation…

A-t-on besoin de dire au Procureur Ibrahima Bakhoum qu’en communication la forme est aussi importante que le fond. Aussi devait-il&nbsp;prendre le temps de bien "mettre en bouche" son texte, bien préparer cet exercice pour éviter certaines erreurs. Les temps ont tellement changé. Les fautes élémentaires du Proc, c’est un autre débat plus profond.

Les arrestations ciblées sont intrigantes. Elles donnent l'impression d'une inquisition fatale pour les libertés.

Sénégal : le procureur dans son jeu, pas dans son élément… [Opinion du Contributeur]

Ceux qui se braquent sont très peu réfléchis. Ils ne cherchent qu’à se protéger et protéger des intérêts.&nbsp;Si le pouvoir n'a rien appris de ces&nbsp;événements et s'obstine à penser qu'ils étaient exclusivement liés à Ousmane Sonko, il va encore vers le mur et nous mener&nbsp;à des situations catastrophiques. C'est ce qu'on écrivait pour avertir. Ceux à qui le message a été destiné n’ont rien compris. Ils ne veulent rien comprendre. Les événements d’hier.

Les manifestations massives, les casses, les blessés d’hier illustrent à suffisance l’erreur d’appréciation des tenants du pouvoir. Une lecture biaisée du 23 juin 2011 est à l'origine&nbsp;de mars 2021. En 2011, le peuple, les&nbsp;jeunes,&nbsp;déçus, oubliés, négligés chantaient avec rage l'hymne national et le chant du refus : « nous disons non ». C'était le début de la fin pour Wade.&nbsp;Leur « révolution » concrétisée dans les urnes le 25 mars 2012, a été volée par des politiciens aveuglés par leur ruse donc incapables de savoir les raisons de leur triomphe qui devait être modeste.

Le Sénégal est en proie à des manifestations d'une violence inouïe ces dernières année. Dakar, le 5 mars 2021. ZOHRA BENSEMRA / REUTERS

Sall a bien les moyens de tout appréhender à leur juste valeur. Hélas, il n’a&nbsp;pas pris la pleine mesure de la situation&nbsp;en se&nbsp;réconciliant avec ce peuple qui lui a tout donné, qui lui a tant fait confiance. Son fameux : « Je vous ai compris » est sans suite. Il n’était manifestement pas sincère.

Le chef de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, sur le toit d’une voiture après son audience au tribunal à Dakar, le 16 février 2023. © ZOHRA BENSEMRA/REUTERS

Que faire face à un danger imminent ? Pour&nbsp;ne pas vivre des drames pires que ceux de février-mars 2021,&nbsp;se ressaisir est la seule option.

MANIFS et Colère : Sall n'a toujours pas compris… [Opinion du Contributeur]

Politique 

Local

News

Célébrités

Musique 

Films

Divertissement

Football

Lutte

Basketball

Sports

Mode

Santé & Beauté 

Relations & Mariage 

Lifestyle

Business

Explorer les catégories

Les Billets de MGN

Recevez les dernières infos célébrités et culture, sport, business et plus. Recevez des nouvelles exclusives et personnalisées directement sur votre téléphone grâce à nos souscription gratuite