Pulse logo
Pulse Region
PUBLICITÉ

Birkelane : le commandant de la gendarmerie échappe à un assassinat

Alors qu'il venait de procéder à l'arrestation d'un berger, présumé avoir égorgé le cultivateur Dramé, le commandant de la gendarmerie de Birkelane a frôlé la mort, attaqué à coups de machette dans une embuscade tendue par de proches du présumé meurtrier.

Tout commence dans l'après-midi du jeudi 30 octobre, aux alentours de 17 heures. D'après le récit de L'OBS, M. Dramé, cultivateur du village de Fass Sy, s'affaire dans son champ de mil lorsqu'il aperçoit le troupeau du berger A. Bâ en train de dévaster ses précieuses récoltes. Sans tarder, il va aussitôt héler le berger et l’inviter à quitter les lieux avec ses animaux. Seulement, il se heurte au niet catégorique de ce dernier qui fait la sourde oreille et laisse ainsi son troupeau divaguer dans le champ. Ne pouvant guère supporter le comportement du berger, le cultivateur étale alors toute sa colère et la discussion tourne rapidement à la confrontation verbale, puis physique.

Birkelane : le commandant de la gendarmerie échappe à un assassinat

Dans l'échange qui suit, le berger, armé d'une machette, prend le dessus et égorge froidement le cultivateur. Alertés par les cris, d'autres cultivateurs accourent et maîtrisent le berger avant d'alerter la gendarmerie. Informé, le Commandant Ndiaye se rend alors immédiatement sur les lieux avec ses hommes pour constater le drame et procéder à l'arrestation du présumé meurtrier. Il ne le sait pas encore, mais il va échapper de peu à la mort.

PUBLICITÉ

Le Commandant atteint à la mâchoire par un coup de machette

Recommandé Pour Vous
News
Senegal Société
2025-11-03T12:50:19+00:00
Un père risque de passer 10 ans en prison pour avoir utilisé sa fille adoptive )agée de 17 ans comme objet sexuel.
pédophilie viol

Lire plus : https://www.pulse.sn/articles/un-gendarme-arrete-pour-usage-de-yamba-2025051316575647693

C'est sur le chemin du retour, alors que le véhicule des gendarmes transporte le Commandant Ndiaye et le présumé meurtrier, que l'impensable se produit. Dans une section isolée de la route de Birkelane, un groupe de bergers, supposés proches d’A. Bâ, a minutieusement préparé une embuscade. «Ils sont sortis des buissons comme des diables, se souvient un témoin sous couvert de l'anonymat. Ils en voulaient particulièrement au Commandant. Ils voulaient le tuer pour récupérer leur camarade.» Les assaillants, déterminés et armés de machettes, se ruent avec une violence inouïe sur le Commandant Ndiaye. Dans le chaos, ils parviennent à lui asséner plusieurs coups de machette, dont un particulièrement violent à la mâchoire. La scène tourne au carnage, les gendarmes tentant de protéger leur chef tout en maîtrisant les agresseurs.

PUBLICITÉ

Neuf agresseurs interpellés

Face à la détermination meurtrière des assaillants, les gendarmes font preuve d'un courage remarquable. Au péril de leur vie, ils se jettent dans la mêlée pour dégager leur Commandant, littéralement aux prises avec ses bourreaux. Sans la réaction rapide et héroïque de ses hommes, le Commandant Ndiaye aurait pu trouver la mort. Grièvement blessé, il a été évacué en urgence vers le centre de santé de Birkelane où il est admis aux Urgences dans un état vraisemblablement grave.

Birkelane : le commandant de la gendarmerie échappe à un assassinat
PUBLICITÉ

Joint au téléphone samedi depuis son lit d'hôpital, le Commandant Ndiaye, bien que «très mal-en-point», a tenu à préciser que neuf des agresseurs ont été interpellés et placés en garde à vue, tandis que le reste de la bande a pris la fuite. Ils devraient ainsi répondre de leurs actes. Ce double drame – l'égorgement du cultivateur et la tentative d'assassinat du Commandant – a plongé Birkelane dans une tension extrême. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces de l'ordre sont intervenues à plusieurs reprises pour empêcher des représailles entre les communautés de Fass Sy et Loumbal Peulh.

Le corps de M. Dramé a été transféré à la morgue de l'hôpital régional Thierno Birahim Ndiaye de Kaffrine, en attendant l'autopsie. A. Bâ, présumé meurtrier, a quant à lui été soigné pour une blessure au bras droit avant d'être écroué. Selon les informations de L'OBS, les neuf agresseurs du Commandant Ndiaye ainsi qu'A. Bâ devraient être déférés au parquet de Kaffrine dans les prochaines heures, à l'expiration de leur garde à vue. Ils risquent des poursuites pour tentative d'assassinat sur une personne dépositaire de l'autorité publique, entre autres charges. Blessé à la mâchoire, le Commandant Ndiaye commence une longue convalescence.

Abonnez-vous pour recevoir des mises à jour quotidiennes.