Un jeune berger a été retrouvé mort dans la commune de Dianké Makhan, dans le département de Goudiry, le 11 juillet 2025. La victime, Amadou Ka, âgé d’environ 20 ans et originaire de Kabatoky (Kaolack), en transhumance dans la région du Boundou, a été tué par son "collègue". Après avoir tué le berger d'un coup de machette à la clavicule gauche, M. Ba a pris la fuite.
Alertés, les pandores de la brigade de proximité de la commune se lance à ses trousses. Dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 juillet dernier, une patrouille de sécurisation des gendarmes de la brigade de Kaolack tombe sur le recherché berger transhumant dans les parages d’une station d’essence dans la bourgade et l’identifie. Aussitôt, les hommes en bleu interpellent le fugitif et lui passent les menottes. Ils conduisent ce dernier dans leurs locaux, effectuent les formalités d’usage avec lui et procèdent à son transfert à leurs collègues de la brigade de proximité de la commune de Dianké Makhan, où le crime de sang s’est déroulé.
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Les aveux terrifiants et le film de la boucherie
Livrés aux enquêteurs, M. Ba reconnaît sans fioritures les faits et justifie son geste contre son collègue berger transhumant par l’attitude belliqueuse de celui-ci contre sa personne. Il déclare avoir été attaqué par surprise à deux reprises par le défunt, puis séparé par d’autres collègues bergers. Chemin faisant avec le défunt dans la forêt, Ba affirme avoir été pris à partie à nouveau par ce dernier avec un bâton.
«Quand nous sommes arrivés devant un cours d’eau, nous nous sommes attelés à abreuver notre troupeau de bœufs », soutient le présumé meurtrier. Il se venge d’un coup de bâton par un coup de machette à la clavicule gauche Poursuivant son récit macabre, le berger transhumant affirme avoir été à nouveau attaqué par son parent de berger, Amadou Ka.
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« Pendant que le cheptel s’abreuvait au cours d’eau, il (le défunt) m’a pris par derrière et m’a infligé un violent coup de son bâton de berger. Je me suis brusquement retourné et j’ai tenté de me défendre. Il s’est ensuite jeté sur moi et m’a envoyé violemment au sol. Il s’est mis à califourchon sur ma poitrine et a voulu continuer à me cogner avec son bâton. J’ai aussitôt sorti mon coupe-coupe et lui ai donné un coup au niveau de la clavicule gauche. A la vue du flot de sang, j’ai pris peur et l’ai abandonné sur les lieux, baignant dans son sang. J’ai traversé à pied la forêt jusqu’à une station d’essence à Kaolack dans le but de m’échapper », soutient le mise en cause.
L'arme du crime toujours introuvable
Au terme de sa garde à vue, M. Ba sera présenté incessamment devant le parquet du tribunal de grande instance de la ville. Il sera poursuivi pour meurtre par usage d’arme blanche (machette). L'arme du crime reste toujours introuvable.