Bassirou Diomaye Faye tient à sa coalition "Diomaye Président". Lors du Conseil des ministres d'hier auquel Ousmane Sonko n'a pas assisté, le président de la République a ôté sa casquette de chef d’Etat pour s’adresser à ses ministres sur un ton résolument politique. Le Président, visiblement soucieux de faire comprendre le sens de certains actes posés ces derniers jours, a tenu à éclairer ses collaborateurs, dont la plupart sont engagés politiquement, sur sa décision de nommer son Envoyée spéciale, Aminata Mimi Touré, superviseur général de la «Coalition Diomaye Président», afin qu’elle en parachève le processus de restructuration.
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Diomaye a réaffirmé son attachement à sa coalition
Avec le calme et la retenue qu’on lui connaît, le président de la République a pleinement assumé sa décision. Face à ses ministres, relate L'OBS, il est revenu longuement sur l’historique de la coalition et sur les péripéties qui ont jalonné son évolution depuis qu’il avait adressé, le 10 septembre dernier, une lettre à Aïda Mbodj pour attirer «son attention sur une nécessaire réorganisation de la coalition, dans le but de la rendre plus opérationnelle…».
"Je n'ai jamais dissoute la Coalition Diomaye Président"
Sans langue de bois, mais dans un langage d’une grande courtoisie, Bassirou Diomaye Faye a tenu à préciser que lui, en tant que Président de la coalition, ne l’avait jamais dissoute, et que personne ne l’avait jamais entendu évoquer ni formaliser une telle décision. Il a réaffirmé son attachement à sa coalition, celle de «Diomaye Président» et l’a rappelé sans ambages. Quelles conséquences politiques cette clarification pourrait-elle entraîner ? Le temps le dira.
"Je n'ai pas de bisbilles avec Ousmane Sonko"
En revanche, ceux qui s’attendaient à le voir s’en prendre directement à Ousmane Sonko ont dû déchanter, renseigne le journal. Même si, en politique, les armes sont souvent fourbies et les stratégies soigneusement dissimulées, le chef de l’Etat ne s’est guère attardé sur les termes, d’une rare fermeté, du communiqué de Pastef, ni sur la posture de son leader, qui l’aurait validé. Il n’a à aucun moment évoqué une dissension avec son Premier ministre, même s’il semble avoir pris acte de la décision du Pastef de ne pas reconnaître la nomination d’Aminata Touré.
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L’absence intrigante de Sonko au Conseil des ministres
Pour couper court aux rumeurs, le Président a également battu en brèche l’idée selon laquelle certains membres de son entourage œuvreraient à le brouiller avec Ousmane Sonko, dont l’absence remarquée, hier mercredi, en Conseil des ministres, a intrigué plusieurs membres du gouvernement. Beaucoup s’attendaient en effet à le voir siéger aux côtés du chef de l’État, comme ce fut le cas avant-hier, lors de la Journée des Forces armées. Une absence d’autant plus incomprise que, dans l’ordre du jour transmis par le Secrétariat général du gouvernement (SGG) aux ministres, via leurs secrétaires respectifs, la communication du Premier ministre y figurait bel et bien.
C'est pleine réunion des conseil des ministres que des ministres ont su que Sonko avait prolongé ses congés
C’est donc en pleine séance que nombre de ministres ont découvert que le Chef du gouvernement avait prolongé ses congés. Dans la soirée, l’information selon laquelle l’intérim du Premier ministre serait assuré par la ministre de la Justice, Yassine Fall, a circulé sur plusieurs sites d’information. Mais les multiples vérifications effectuées par L’Observateur pour confirmer l’existence d’un acte officiel se sont révélées infructueuses : aucune trace du décret présumé, aucune mention dans le communiqué du Conseil des ministres, et toujours aucune confirmation officielle de la date de retour du Premier ministre, annoncée par certaines sources pour le 21 novembre prochain.


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