Visé par une enquête au Sénégal liée à des soupçons d’escroquerie portant sur les deniers publics, Madiambal Diagne est visé par un mandat d'arrêt international émis par la justice sénégalaise. Près d’un mois après avoir quitté le Sénégal via la Gambie malgré une interdiction qui lui avait été signifiée oralement, Madiambal Diagne a été interpellé ce mardi 21 octobre 2025 dans la matinée alors qu’il se rendait à son domicile du Pecq, dans le département des Yvelines (sud-ouest de Paris).
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Arrêté par la police venu exécuter le mandat d’arrêt international dont elle avait été saisie, selon l’un de ses avocats, Maître Vincent Brengarth joint par RFI, Madiambal Diagne a ensuite été déféré devant le parquet général de Versailles. Il a finalement été libéré et placé sous contrôle judiciaire, en attendant que la demande d’extradition adressée par la justice sénégalaise soit examinée au fond par la cour d’appel de Versailles.
L’audience pour son extradition fixée au 28 octobre prochain
Entendu par le parquet, puis placé sous contrôle judiciaire, le patron du groupe Avenir Communication devra comparaître le mardi 28 octobre 2025 devant la Chambre de l’instruction de Versailles pour l’examen de la demande d’extradition. Ses avocats, qui affichent une sérénité mesurée, disent fonder leur confiance sur le caractère, selon eux, totalement «infondé» des accusations formulées contre leur client et sur «l’irrégularité manifeste» de la procédure transmise par la partie sénégalaise. A cette audience du 28 octobre, ils entendent plaider, avec la rigueur du droit et la conviction de la défense, pour que la demande d’extradition soit purement et simplement annulée.
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Madiambal Diagne, cité dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), avait réussi à quitter le territoire sénégalais pour rejoindre la France, après une première tentative avortée. Dans la nuit du 23 septembre 2025, il avait en effet été interpellé à l’Aéroport international Blaise-Diagne (Aibd) par des éléments de la police qui l’avaient empêché d’embarquer pour Paris. Quelques jours plus tard, le 29 septembre 2025, le doyen des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (Pjf) du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar plaçait sous mandat de dépôt son épouse, Mabintou Diaby, ainsi que ses deux enfants. Cette décision découlait d’une délégation judiciaire ordonnée par le même magistrat et confiée, selon les avocats, à la Brigade antiterroriste de la Division des investigations criminelles (Bat-Dic).