Le Maroc a connu de nouvelles émeutes dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 octobre. Une agence bancaire a été incendiée, un bâtiment officiel a lui été pris d'assaut par les protestataires. Près d'Agadir, à Lqliaa, les gendarmes ont abattu deux personnes en repoussant une attaque selon les autorités. C'est l'incident le plus grave depuis le début de cette vague de contestation.
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Un mouvement de la jeunesse
Cela fait six jours que des Marocains crient leur colère dans les rues à l'appel d'un collectif baptisé Gen Z 212, porte-voix d'une génération qui réclame plus de justice sociale et des services publics fonctionnels. Le peuple veut la santé et l'éducation. "Les jeunes réclament des écoles et des hôpitaux. Ce n'est pas impossible, c'est indispensable. Comment les autorités ne le comprennent-elles pas ?", lance une manifestante.
Mais le mouvement indépendant qui se veut pacifique est gagné par les débordements. Depuis deux jours, les affrontements avec les forces de l'ordre se multiplient et les autorités répondent par des vagues d'interpellations : plus de 400, mardi 30 septembre. Certains sont embarqués en pleine interview, d'autres avec leurs enfants dans les bras. Réuni d'urgence en début de semaine, le gouvernement marocain s'est dit à l'écoute et a promis de répondre positivement à certaines revendications de la jeunesse. Il s'est aussi félicité de la réaction des forces de l'ordre face aux débordements.
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Le collectif marocain GenZ 212, dont les initiateurs sont inconnus, a annoncé jeudi de nouvelles manifestations qui se veulent « pacifiques » pour réclamer de meilleurs services publics, après une nuit de violences ayant fait deux morts. Il s'agit de l'incident le plus grave depuis le début des protestations impulsées samedi par ce groupement de jeunes, qui se décrit comme un « espace de discussion » sur des questions « comme la santé, l'éducation et la lutte contre la corruption ».