La convocation de Madiambal Diagne à la Division des investigations criminelles (DIC), largement relayée dans les médias, a finalement pris une tournure inattendue. L’ex-greffier et directeur du groupe Avenir Communication ne s’est pas présenté ce mardi devant les enquêteurs, une absence qui alimente interrogations et spéculations. Selon les informations rapportées par Buurnews, les avocats de Madiambal Diagne affirment n’avoir reçu aucune notification officielle.
Madiambal Diagne est à la tête de l'UPF depuis 2014, il est remplacé le 24 juillet 2022 par Anne Cécile Robert
« Je suis son avocat, mais je n’ai pas encore été informé formellement. Je l’ai appris par la presse », a confié l’un d’eux, visiblement surpris. Ce déficit de communication entretient le flou autour du dossier et pose question sur ses véritables contours. Aux environs de 17h01, une équipe dépêchée au domicile du journaliste a trouvé porte close. « Je suis arrivé le soir, mais je ne l’ai pas vu », a témoigné le vigile des lieux. Quelques minutes plus tard, vers 17h10, un véhicule banalisé des Forces de défense et de sécurité (FDS) s’est arrêté devant la résidence. Cette fois-ci, c’est l’épouse du journaliste qui a été embarquée par les agents. Pour rappel , le journaliste et patron de presse, Madiambal Diagne, s’est vu interdire de quitter le territoire sénégalais par la Police de l’air et des frontières à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD). Il a été contraint, dans la soirée de ce mardi, de descendre d’un vol d’Air Sénégal à destination de Paris. L’appareil, dont le décollage était prévu à 00h05, avait déjà embarqué ses passagers lorsque la police des frontières est intervenue pour inviter le journaliste à quitter l’avion.
Madiambal Diagne réagi et accuse l'Ums d'avoir fait pression sur le juge
Selon le journal Selon Libération, cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une information judiciaire ouverte contre lui et la société Ellipse Projects International. « L’affaire trouve son origine dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), qui a identifié des flux financiers jugés suspects », rapporte la même source. Le dossier porte sur un marché public de 250 milliards de francs CFA, attribué sans appel d’offres à Ellipse Projects pour la construction de vingt Palais de Justice et d’autres infrastructures pénitentiaires au ministère de la Justice. D’après la presse, Madiambal Diagne est soupçonné d’avoir joué le rôle de « facilitateur » dans l’attribution de ce contrat.