Le rapport trimestriel d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2025, publié par le ministère des Finances, offre un aperçu détaillé de la trajectoire des finances publiques sénégalaises. À mi-parcours de l’année, les indicateurs témoignent d’une dynamique positive, soutenue par une croissance économique de 12,1 % au premier trimestre, portée principalement par l’exploitation des hydrocarbures.
Recettes : des performances en progression
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À fin juin 2025, les recettes budgétaires se chiffrent à 2 226,3 milliards de FCFA, soit 47,7 % des prévisions annuelles. Ce niveau représente une hausse de 8,5 % par rapport à la même période en 2024, traduisant à la fois le regain d’activité économique et l’efficacité des services fiscaux.
Les impôts directs atteignent 913,9 milliards, dont 392,3 milliards pour l’impôt sur les sociétés.
Les impôts indirects représentent 1 074,2 milliards.
Les recettes non fiscales s’élèvent à 116,6 milliards, tandis que les dons budgétaires restent faibles (19,3 milliards, soit seulement 8 % de l’objectif annuel).
Cette tendance confirme une dépendance accrue aux ressources internes, dans un contexte de réduction des financements extérieurs.
Dépenses : le poids du fonctionnement
Les dépenses du budget général se sont établies à 2 814,6 milliards de FCFA, soit 41,9 % des prévisions. Les charges de fonctionnement dominent (2 232,7 milliards, dont 724,1 milliards de masse salariale), alors que les dépenses en capital demeurent limitées à 581,9 milliards, illustrant un retard dans la mise en œuvre des projets d’investissement. Parallèlement, les charges de trésorerie s’élèvent à 1 490,4 milliards, principalement affectées au service de la dette (1 331,2 milliards) et au règlement d’arriérés extérieurs (138,6 milliards).
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Déficit et financements : une couverture maîtrisée
Le déficit budgétaire est évalué à 588,3 milliards de FCFA, soit 34,7 % de la cible annuelle. Les financements mobilisés (2 247,8 milliards), essentiellement sur les marchés financiers et bancaires, ont permis de couvrir aussi bien le déficit que les charges de trésorerie, assurant une gestion maîtrisée des besoins financiers.
Fonds de retraite et organismes publics
Le Fonds National de Retraite (FNR) enregistre un excédent de 13,2 milliards, porté par une hausse du nombre de cotisants. Quant aux 160 organismes publics suivis, ils disposent d’un budget cumulé de 1 458,9 milliards, mais présentent une dette de 820,3 milliards, dont plus de la moitié est concentrée au niveau du Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA).