Le feu couve au sein du Groupe Futurs Médias (GFM). Face à une conjoncture économique particulièrement difficile, la direction générale, dirigée par Birane Ndour, a enclenché un plan de restructuration visant à alléger la masse salariale et à garantir la survie financière du groupe. Selon le journal SourceA, ce plan inclut une réduction des salaires de 10 à 15 % à compter du 1ᵉʳ novembre 2025, ainsi que des licenciements économiques ciblant une partie du personnel.
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Dans les faits, plusieurs employés ont déjà reçu des correspondances officielles portant l’objet « votre rémunération ». Ces lettres informent les travailleurs de la mise en œuvre des nouvelles mesures, présentées comme « indispensables » pour éviter une aggravation de la crise de trésorerie. La direction justifie ces décisions par la nécessité de réduire les charges et d’« adapter le train de vie du groupe à la réalité économique actuelle ». Le GFM, qui regroupe Tfm, Rfm, L’Observateur et Gfm.sn, traverse, comme l’ensemble du secteur médiatique, une période marquée par la baisse des recettes publicitaires et la hausse des coûts de production. Mais la décision ne passe pas. Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), section GFM, dénonce une démarche unilatérale et le manque de dialogue social. « Certains employés m’ont appelé pour me dire qu’ils ont reçu la note de la Direction leur expliquant la réduction de 10 % de leurs salaires à compter du 1ᵉʳ novembre. C’est le lieu de préciser que les syndicalistes n’ont été ni associés, ni informés de la mesure », a déclaré Mamadou Fall, secrétaire général du Synpics-GFM, contacté par SourceA.
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Très remonté, le syndicaliste annonce la tenue d’une réunion d’urgence pour décider de la riposte : « Nous allons examiner toutes les options possibles face à cette mesure prise sans concertation ». Le Synpics déplore également que cette décision intervienne dans un climat déjà tendu, où les travailleurs sont soumis à une pression économique croissante, conséquence directe de la crise que traverse la presse sénégalaise. De son côté, la direction des ressources humaines n’a pas souhaité répondre aux sollicitations du journal, préférant garder le silence sur un dossier sensible. Cette restructuration, bien que jugée nécessaire par certains analystes, risque d’entamer la cohésion interne du groupe fondé par Youssou Ndour, déjà confronté à la difficile équation entre viabilité économique et stabilité sociale. Pour le moment, le GFM semble déterminé à poursuivre son plan d’ajustement, convaincu que ces sacrifices à court terme sont indispensables pour préserver l’avenir du groupe.


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