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Mort d’Abdallah Dramé : le ministère de la Santé brise le silence et promet la vérité

Accusé de négligence médicale après le décès tragique du jeune Abdallah Dramé, l’Hôpital Principal de Dakar est au cœur d’une vive controverse. Alors que la famille du défunt annonce une plainte, le ministère de la Santé et de l’Action sociale sort de son mutisme et répond, entre prudence, compassion et promesse d’éclaircissement.

Le drame continue d’émouvoir l’opinion publique. Abdallah Dramé, jeune victime d’un grave accident de la circulation le jour de la Tabaski, est décédé le 14 juin dernier dans des conditions que ses proches jugent inacceptables. Hospitalisé à l’Hôpital Principal de Dakar, il aurait été laissé sans soins chirurgicaux pendant plusieurs jours, faute de personnel médical disponible en pleine période de fête.

Mort d’Abdallah Dramé : le ministère de la Santé brise le silence et promet la vérité

Face à l’indignation croissante relayée sur les réseaux sociaux et dans certains médias, le ministère de la Santé et de l’Action sociale est monté au créneau ce mercredi à travers son porte-parole. « Le patient a été correctement pris en charge dès son arrivée à l’hôpital », a déclaré ce dernier sur RFM, rappelant que l’établissement hospitalier dépend du service de santé des armées. Toutefois, le ministère n’écarte pas les allégations de négligence et annonce l’ouverture d’une enquête. « S’il y a eu négligence ou pas, seule une enquête permettra d’en décider. Elle pourra être judiciaire, administrative ou confiée à une expertise indépendante », a-t-il ajouté, appelant à la retenue et à la prudence dans l’attente de conclusions objectives.

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Martinique-morgue-hopital

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En parallèle, les services du ministère ont engagé des échanges avec la direction de l’Hôpital Principal pour obtenir un rapport circonstancié sur la prise en charge du défunt. Il s’agit, selon le ministère, de faire toute la lumière sur cette affaire, en tenant compte à la fois des responsabilités médicales, administratives, et du contexte dans lequel est survenu le décès. « Si des manquements sont établis, la loi devra s’appliquer dans toute sa rigueur. Notre devoir est de garantir la vérité, dans le respect de la dignité humaine », martèle le porte-parole.

Avant de clore son intervention, le ministère a présenté ses condoléances officielles à la famille Dramé, visiblement meurtrie par le sentiment d’abandon ressenti dans un établissement censé représenter l’excellence hospitalière au Sénégal. Cette affaire, déjà fortement médiatisée, met en cause le fonctionnement des gardes médicales pendant les jours fériés et soulève une question plus large : nos hôpitaux sont-ils préparés à gérer les urgences critiques durant les périodes festives ?

Mort d’Abdallah Dramé : le ministère de la Santé brise le silence et promet la vérité

Le cas d’Abdallah Dramé pourrait bien faire date dans la gestion des plaintes pour négligence médicale au Sénégal. En attendant les résultats de l’enquête annoncée, la pression citoyenne et médiatique reste vive. La famille exige justice, le public attend des réponses, et le ministère est désormais contraint à la transparence.

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