Lors d'une réunion de son parti, le Pastef, Ousmane Sonko ne s'est pas contenté de pourfendre ses adversaires politiques habituels. Pour la première fois, il a publiquement visé son propre Président. Ousmane Sonko a décoché ses flèches, certaines visant directement le chef de l'État. Face à l'onde de choc politique.
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«À chaque fois qu'on l'attaque, il y met fin. Pourquoi ne le fait-il pas pour moi ?», a-t-il lancé, avant de pointer «un problème d'autorité» dans le pays et de marteler : «Qu'on me laisse gouverner pour voir si les choses se passeront toujours ainsi.» Bassirou Diomaye Faye, revenu fraîchement des États-Unis où il a été reçu en grande pompe par son homologue Donald Trump, n'a toujours pas réagi. Pas un mot sur le sujet. Aucune explication. Un mutisme, lourd de sens, qui nourrit toutes sortes de spéculations. Est-ce le signe d'une gêne, d'un désaccord assumé, ou simplement d'un choix stratégique, celui du recul et de l'observation ?
En tous cas, selon Les Echos, Entre le président de la République, Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, la tension semble au plus haut. Des médiateurs s'activent en coulisses pour arrondir les angles..D’après Les Échos, qui donne l’information, ces derniers ont pris part à une série de réunions avec les concernés au Palais, à la Primature et au Petit palais, résidence du chef du gouvernement.
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«Les médiateurs du soir ne sont pas reposés une seule minute pour accorder les violons», rapporte le journal, sans plus de détails.Parmi ces pompiers, El Malick Ndiaye, le président de l’Assemblée nationale. La deuxième personnalité de l’État a dû écourter son séjour en France pour rentrer à Dakar. «Il a pris le vol Air France de dimanche alors que son retour était initialement prévu ce lundi ou mardi, et qu’il devait rencontrer les Pastéfiens établis en France», informe Les Échos.