Premier ministre et chef de la majorité : Sonko revendique sa double légitimité
C’est un Ousmane Sonko direct, offensif et sûr de lui qui s’est exprimé lors de l’installation du Conseil national de son parti, Pastef. Au cœur de son intervention ; les rumeurs persistantes réclamant sa démission, alimentées par ses adversaires politiques. Le chef du gouvernement n’a pas tourné autour du pot ; il n’ira nulle part. « Certains manœuvriers se sont dit : c’est un homme de principe, il va démissionner si on le pousse à bout. À ces gens-là, je leur dis : je ne démissionnerai pas, je ne bougerai d’un centimètre. »
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Avec un ton de défi, il a rappelé le rôle central qu’il a joué dans l’élection présidentielle de 2024. Candidat empêché, il avait désigné Bassirou Diomaye Faye, qu’il a soutenu jusqu’à la victoire. Il revendique donc, sans détour, une double légitimité ; politique et institutionnelle. « J’ai désigné un candidat, j’ai battu campagne avec lui. Ensuite, j’ai dirigé la liste des législatives. Qui peut revendiquer plus que moi ce qu’on a aujourd’hui pour penser que je vais démissionner ? »
Le Premier ministre a aussi tenu à rappeler qu’il n’est pas à son poste par hasard, et que seul le président de la République a le pouvoir de le démettre. « Le jour où le président de la République me dit que je ne mérite plus d’être son Premier ministre, je rendrai le poste et je retournerai à l’Assemblée nationale. » Sonko a conclu sur une note institutionnelle, soulignant son ancrage au cœur des rouages du pouvoir ; « Je suis théoriquement le chef de la majorité parlementaire, je suis le chef du gouvernement. »