Les raisons d’une liberté sous contrôle judiciaire
Interpellé en France, hier, Madiambal Diagne a bénéficié d’un contrôle judiciaire, après avoir été entendu sur la procédure d’un mandat d’arrêt émis auparavant contre lui par l’Etat sénégalais. Contrairement aux rumeurs fébriles qui, hier mardi, ont agité les réseaux sociaux en évoquant une arrestation spectaculaire, le collectif de ses avocats a tenu à dissiper toute confusion. Dans un communiqué au ton mesuré mais ferme, ils précisent que leur client n’a nullement été arrêté, mais simplement interpellé dans le cadre d’une procédure régulière, menée à l’initiative du parquet général de Versailles.
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n coordination avec ses confrères sénégalais, Me Vincent Brengarth, associé au sein du cabinet Bourdon & Associés, s’est immédiatement tenu à ses côtés. «Madiambal a été interpellé chez lui, dans la banlieue parisienne, à la demande du parquet général de Versailles. Il a ensuite été conduit au parquet par la police nationale des Yvelines. Il a été entendu par le parquet, qui lui a notifié le mandat avant de le laisser repartir», confie un membre de sa défense, soucieux de dissiper toute confusion.
Dans le communiqué rendu public par le collectif, composé de Me El Hadji Amadou Sall, Me Baboucar Cissé, Me William Bourdon, Me Dior Diagne, Me Antoine Mbengue, Me Papa Sène, Me Ousmane Thiam, Me Ramatoulaye Ba, Me Arona Basse, Me Philippine Vaganay et Me Vincent Brengarth, les avocats précisent que le Premier président de la Cour d’appel de Versailles a décidé de laisser Madiambal Diagne en liberté, sous contrôle judiciaire. Une décision motivée, expliquent-ils, par la qualité de leur client : une personnalité publique, journaliste connu, propriétaire d’un titre de presse respecté, et dont rien, dans le dossier, ne laisse supposer la volonté de se soustraire à la procédure d’extradition en cours.
La Bataille de Versailles aura lieu
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Selon la défense, cette délégation judiciaire puisait elle-même son fondement dans un réquisitoire du parquet financier, daté du 28 août 2025. «L’enquête subséquente a débuté par l’interpellation et le placement en garde à vue de Madame Diagne et de Monsieur Serigne Saliou Diagne, alors même que ce dernier n’était nullement visé par le réquisitoire et n’avait donc, en toute logique, rien à faire dans la procédure », ont dénoncé les avocats dans un communiqué fustigeant une dérive procédurale. D’après les informations recueillies par L’Observateur, tous s’apprêtent à rejoindre Paris pour assister à l’audience prévue le 28 octobre prochain, au cours de laquelle sera décidé le sort de Madiambal Diagne sur le territoire européen.