Quatre des cinq vigiles arrêtés
Quatre des cinq vigiles préposés à la sécurité de la résidence ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Mbour, leurs communications téléphoniques les ayant trahis, relate L'OBS. La nuit d’horreur vécue par la fille adoptive de 28 ans de l’architecte béninoise, Lydia Assani, soulève encore l’indignation. Il est deux heures du matin cette nuit-là, lorsqu’une bande de 18 malfaiteurs transforme la résidence "Les Diamantines" en un théâtre de violence absolue. Lourdement armés de fusils de chasse, de machettes, de couteaux et de marteaux, les assaillants encagoulés font irruption dans la résidence située sur la route de Nguerigne.
Leur première cible : les cinq vigiles de service, rapidement neutralisés et sauvagement ligotés. Le groupe se dirige ensuite directement vers la villa de l'architecte béninoise, établie à Saly depuis plus de dix ans. Absente ce soir-là, la propriétaire échappe au drame, mais sa famille va subir l'indicible. Les criminels s'introduisent dans la chambre de la femme de ménage, où dort paisiblement une fillette de 7 ans, l'une des filles de la propriétaire. Réveillées brutalement, les deux occupantes sont immédiatement violentées et frappées sans retenue.
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Sous la menace d’armes, les agresseurs obligent la fillette terrorisée à révéler l'emplacement du coffre-fort familial. Sous la pression, l'enfant finit par céder et guide les malfaiteurs à travers la maison. Ils mettent la main sur le coffre-fort contenant 10 millions de FCFA et des bijoux en or et en diamant d'une valeur considérable. Il est cinq heures du matin lorsque le cauchemar atteint son paroxysme. A.J. Nd, fille adoptive de la propriétaire, est victime d'un viol collectif. Cinq des dix-huit bandits se succèdent sur la jeune femme jusqu'à ce qu'elle perde connaissance. Les criminels quittent les lieux en emportant la Ford Limited de leur victime, qu'ils abandonneront plus tard à Nguékhokh, à une quinzaine de kilomètres de la résidence. Une sombre nuit d’horreur qui a fait couler beaucoup d’encre et ajouté de la détermination des enquêteurs de la brigade de recherches de Saly Portudal.
Les gardiens de la résidence trahis par leurs appels à des marabouts
Près de trois semaines après la survenue des faits, L’Observateur est en mesure de révéler l’arrestation de 4 des 5 vigiles préposés à la sécurité de la résidence, la nuit des faits. Si les cinq vigiles avaient été initialement interpellés avant d’être remis en liberté, faute de preuves, la mise sous écoute de leurs téléphones portables a finalement payé et permis de révéler des éléments accablants. Trois des quatre mis en cause ont sollicité, lors de multiples appels, les services de plusieurs marabouts du département de Mbour, demandant des "prières mystiques" pour contraindre les forces de l'ordre à abandonner l'enquête et classer l'affaire sans suite. Le quatrième vigile avait, quant à lui, abandonné son poste sans autre forme d’explication pour se réfugier dans son village, nécessitant l'émission d'un mandat d'arrêt à son encontre.
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Interpellés et confrontés à leurs communications, les quatre vigiles ont nié toute implication dans les faits, tout en reconnaissant être bien les auteurs des appels aux marabouts. Sur la base de ces éléments concordants, les quatre hommes ont été déférés au parquet de Mbour où un mandat de dépôt leur a été décerné pour complicité et association de malfaiteurs, vol à main armée avec usage de moyen de transport et viol collectif. Les investigations se poursuivent pour identifier l'ensemble des participants à ce crime odieux qui avait profondément ému la communauté de la Petite-Côte.


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