Entre Antoine Malick Sarr et son ami français, Maurice Silvain Gervet, l’amitié a longtemps été solide. Les deux hommes se rencontrent en 2022 grâce au bailleur du Français, Adama Sène. L’animateur devient rapidement un habitué du domicile de Maurice Gervet à Nianing, y passant ses journées lorsqu’il n’est pas au travail. Parfois, il y passait même la nuit. Mais très tôt, Maurice Gervet remarque un phénomène troublant, à chaque visite d’Antoine, des objets de valeur disparaissent. Malgré ses soupçons grandissants, il ne porte pas plainte contre son ami, faute de preuve. Il se résout cependant à saisir la gendarmerie de Nianing par une plainte contre X, tout en continuant paradoxalement à l’accueillir chez lui.
Septembre 2025 marque un tournant. Au bar Oasis de Nianing, où Antoine Malick Sarr doit animer une soirée de «Nguel», Maurice Gervet croise son ami et se retrouve face à une scène invraisemblable, une rallonge électrique lui appartenant, soigneusement rangée dans le matériel d’animation de l’animateur. Abasourdi, il interpelle le gérant du bar, Abdoulaye Sène, qui confirme que la rallonge appartient bel et bien à Antoine. Ce dernier tente d’expliquer qu’un «ami dont il ignore le nom» lui aurait prêté l’objet. L’explication ne convainc personne. Maurice Gervet dépose alors plainte, cette fois nommément contre Antoine Malick Sarr. Convoqué à plusieurs reprises par la gendarmerie, Antoine Malick Sarr refuse de se présenter et devient introuvable à Nianing. Il est finalement appréhendé le 2 novembre 2025.
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Devant les enquêteurs, il peine à justifier la présence de la rallonge dans ses affaires, tout en niant l’avoir volée. Il est déféré au parquet puis placé sous mandat de dépôt. Jeudi dernier, à la barre du tribunal d’Instance de Mbour, les deux ex-amis ont livré leurs versions. Maurice Silvain Gervet affirme que les disparitions ont commencé en 2022, et qu’elles ont porté sur des biens divers, mais aussi sur une somme d’argent dépassant 6 millions de FCFA. Il souligne qu’Antoine était le seul à pouvoir accéder librement à la maison, même après un premier vol de 3 millions de FCFA et de baffles, qu’il n’avait pourtant pas dénoncé.
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Pour lui, la découverte de la rallonge dans le matériel d’animation constitue la preuve irréfutable qu’il attendait depuis trois ans. Il réclame 7,4 millions de FCFA au titre des dommages et intérêts. Le procureur estime que la culpabilité du prévenu ne souffre d’aucun doute et requiert six mois de prison ferme. Le délibéré est fixé au jeudi 27 novembre.


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