Selon les éléments rapportés à l’audience, M. Y. Diallo entretenait depuis près de trois ans une relation extra-conjugale avec Nd. Ndao, une femme mariée qui tenait un commerce de feuilles de menthe. Leur liaison, dissimulée à leur entourage, était alimentée par des appels vidéo à caractère sexuel. Le boutiquier enregistrait ces moments intimes à l’insu de sa maîtresse, constituant ainsi une première infraction.
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Le jour où tout bascule
Le 9 novembre, le mari de Nd. Ndao finit par découvrir l’existence de la liaison. S’en suit une altercation téléphonique entre le boutiquier et l’époux trompé. Souhaitant, selon ses propres termes, « donner des preuves », le mis en cause va commettre l’irréparable : il transmet à l’homme une vidéo où apparaît sa femme entièrement nue, filmée sans son consentement. Humilié, le mari dépose plainte, rejoint dans sa démarche par son épouse qui affirme avoir subi une violation grave de son intimité.
Des vidéos d’autres femmes retrouvées
Interpellé par la Police, M. Y. Diallo nie dans un premier temps avoir enregistré ou transmis la séquence intime. Mais la fouille de son téléphone portable révèle plusieurs vidéos similaires, impliquant d’autres femmes filmées dans le même contexte, sans leur accord. Face aux preuves, il reconnaît finalement les faits et admet l’adultère ainsi que l’enregistrement des conversations vidéo.
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Le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye a décidé de relaxer le prévenu du chef de complicité d’adultère, mais l’a déclaré coupable : de collecte illicite de données personnelles, de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, et d’atteinte à la vie privée. M. Y. Diallo écope de deux ans de prison, dont un an ferme. Il devra également verser des dommages et intérêts aux plaignants.


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