Le Burkina et ses coups…

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Donc, au moment où la Communauté des États de l’Afrique de l'Ouest (Cedeao) se réunissait pour rédiger un communiqué sanctionnant lourdement la junte malienne, un officier burkinabé était en train de concocter un coup d’État pour renverser le régime de Roch Marc Christian Kaboré. C’est du moins ce que nous apprend Jeune Afrique qui ajoute que plusieurs autres militaires auraient été interpellés. Une information intrigante même si cette « tentative de putsch » donne l’impression d'une affaire très mal ficelée, très mal menée pour réussir. C’est inquiétant si l’on sait que le Burkina Faso est une « terre de coups d’Etat » et de coups d’éclat depuis son indépendance. 

Le 4 janvier 1966, le président Yaméogo- Lamizana piqué par la mouche de la dictature, a été renversé. L’armée prend le pouvoir.

Le 25 novembre 1980 le Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN) a imposé le colonel Saye Zerbo comme chef de l'Etat.

Ce sont des militaires qui avaient aussi porté Jean-Baptiste Ouédraogo au pouvoir le 7 novembre 1982. 

L’heure de Thomas Sankara a sonné le 4 août 1983. Le capitaine renverse Ouédraogo avant d’être renversé le 15 octobre 1987 par Blaise Compaoré qu’on accuse d’avoir été à l’origine de sa mort. Blaise qui se croyait si beau, si puissant tombe le 31 octobre 2014 et s’exile en Côte d’Ivoire.

Michel Kafando est choisi pour diriger la transition qui devrait durer une année. C’est à la suite de ce désordre que des élections ont été organisées et remportées par Kaboré le 29 décembre 2015. 

Normal qu’il redoute un coup contre lui. Chat échaudé…