Le climat économique sénégalais s’enflamme à nouveau après les propos tenus ce jeudi 6 novembre par Edward Gemayel, représentant du FMI au Sénégal. Invité sur les ondes de RFI, l’expert a affirmé n’avoir « jamais vu une dette cachée d’une telle importance » sur le continent africain. Une situation qualifiée « d’inédite » qui, selon lui, freine sérieusement la reprise d’un programme de financement avec Dakar. « Le cas du Sénégal, avec une dette cachée de cette importance, est inédit », a-t-il déclaré, précisant que cette dissimulation complique le processus de négociation avec les autorités sénégalaises.
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Des discussions suspendues mais pas rompues
Après une mission de deux semaines à Dakar, les discussions entre le FMI et le gouvernement sénégalais n’ont pas abouti à un nouvel accord. Edward Gemayel a indiqué que le FMI reste engagé à trouver une solution, mais que plusieurs préalables doivent être remplis avant toute reprise de programme. Parmi ces conditions, l’institution de Bretton Woods demande : la centralisation de la gestion de la dette au sein d’un seul ministère, afin d’éviter les chevauchements et les dissimulations ; la publication des résultats de l’audit des arriérés de paiement ; et une analyse conjointe de la viabilité de la dette avec la Banque mondiale, actuellement en cours de finalisation.
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Un signal d’alarme sur la transparence budgétaire
Cette sortie d’Edward Gemayel intervient dans un contexte où plusieurs observateurs financiers alertent sur la dette publique sénégalaise, estimée à près de 77 % du PIB. La révélation d’une dette « cachée » vient donc alimenter les inquiétudes sur la transparence budgétaire et la gouvernance financière du pays. Malgré tout, le chef de mission du FMI se veut optimiste : « Il est rare qu’un nouvel accord soit conclu dès la première visite. Nous pensons pouvoir avancer rapidement dans les prochaines semaines », a-t-il assuré.


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