Le tribunal des flagrants délits de Dakar a évoqué, hier mercredi, le procès entre l’homme d’affaires Cheikh Amar et son ancien homme de confiance, Ousmane Seck alias « Bouba ». Ce dernier est poursuivi pour escroquerie portant sur 37 millions F CFA et injures non publiques. Il affirme avoir également servi d’intermédiaire financier, distribuant d’importantes sommes à des personnalités religieuses et politiques.
C'est sa seconde épouse qui l'a ruiné.
Interrogé par Mes El Hadji Diouf et Famara Faty sur l'état des finances de son ex-patron, il accuse l'épouse de celui-ci de l'avoir ruiné. "Cheikh Amar est maintenant ruiné. C'est sa seconde épouse A. S. qui l'a ruiné. Il n'a plus rien puisque A. S. l'a ruinée. C'est feu Gaston Mbengue qui les avait mis en rapport avant qu'il ne l'épouse", a-t-il confié, dans des propos repris par Les Echos. Il ajoute : "Elle a fait croire à Cheikh qu'elle pouvait l'aider à obtenir 270 milliards. En échange, elle lui a réclamé une caution de 3 milliards. Il devait remettre ces 3 milliards pour obtenir ces 270 milliards. C'est ainsi qu'il a vendu une de ses maisons en France et d'autres propriétés ailleurs pour cette caution. Même pas 3 semaines, il l'a épousée (takku suuf). Ses frères et moi, on lui a dit que Adama Sylla est une voleuse. C'est cette dame qui a mis toutes ces idées dans sa tête".
La défense traite le prévenu d’ingrat
L'avocat de Cheikh Amar, Me Bachir Lo, dès sa prise de parole, s'est indigné des déballages que le prévenu a faits sur le dos de son client. À l'en croire, ce sont juste des déclarations pour faire les choux gras de la presse. On a essayé de vouer aux gémonies des personnes qui n'ont rien à voir dans la procédure, dit-il toujours. En dénonçant ce qu'il appelle le "procès de l'ingratitude", le conseil a demandé l'exécution provisoire ainsi que la somme de 37 millions de F Cfa pour toutes causes de préjudice confondues. Le procureur a quant à lui sollicité la requalification des faits d'escroquerie en abus de confiance, avant de requérir 6 mois de prison ferme contre Ousmane Seck, après la confusion des peines.