Dans cette ville, il est interdit aux gens d’y naître et d’y mourir
Pour empêcher la conservation dans le sol gelé d’éventuels virus mortels présents dans les cadavres, les habitants de Longyearbyen ont l’interdiction de mourir dans leur ville. Les personnes dont la situation est désespérée sont ainsi transférées à Oslo, 2 000 kilomètres plus loin. La capitale de l’archipel du Svalbard ne possède par ailleurs ni maternité ni maison de retraite.
Autre curiosité singulière dans l’archipel : il est impossible d’y être enterré. Cette injonction étrange est justifiée par les températures polaires qui règnent dans cette partie du globe rendant difficile la décomposition des corps. "Au cours des années 2000, des scientifiques qui ont exhumé des cadavres de personnes décédées d'un virus grippal puissant en 1917 ont même retrouvé des particules de ce virus lors de leurs analyses", rappelle Slate.
Les mourants sont priés de passer l’arme à gauche à Oslo, la capitale norvégienne, située à plus de 2 000 kilomètres de là. Les chômeurs sont aussi invités à quitter les lieux rapidement. Les rudes conditions de vie en toute saison rendent indispensables l’autonomie financière des citoyens.
En 1998, une mission scientifique avait ainsi découvert des restes d’agents infectieux sur des cadavres d’habitants décédés de la grippe espagnole en 1918. Voilà pourquoi on ne trouve ni maison de retraite ni service hospitalier gériatrique dans la ville de l’île de Spitzberg (Norvège), rapporte le Daily Mail dans un article du 12 février dernier.
Si les autorités locales prennent tant de précautions, c’est que le virus de la grippe espagnole s’est montré particulièrement meurtrier au début du XXe siècle. En Europe, rien qu’en 1918, la maladie a emporté environ 50 millions de personnes - si l’épidémie avait lieu aujourd’hui, ce chiffre pourrait doubler, affirme le média britannique.
Pas de maternité non plus
Il n’y a pas non plus de maternité à Longyearbyen. Naître à Longyearbyen n’est pas autorisé. Si cette petite ville dispose bien de son propre hôpital, elle n'a pas les installations nécessaires pour permettre aux femmes d’accoucher dans de bonnes conditions. Les femmes enceintes doivent se rendre sur le continent plusieurs semaines avant la date prévue sous peine de mettre leur vie et celle de leur nouveau-né en danger.
Celui qui perd son emploi est prié de quitter la ville
La ville n’accepte pas les nouveaux habitants et les personnes qui perdent leur emploi sont priées de quitter les lieux. Car les conditions de vie très difficiles et les températures négatives en toute saison rendent indispensable l’autonomie financière des citoyens.