Le Coca-Cola peut-il soulager une gastro-entérite ? L'avis des experts

Les études récentes montrent clairement que le Coca-Cola n’est pas un remède efficace. D’autres solutions, mieux adaptées pour réhydrater et apaiser les symptômes, sont recommandées pour aider petits et grands à récupérer plus vite.

Face à la gastro-entérite, l'idée de miser sur le Coca-Cola refait surface à chaque saison épidémique. Cette conviction, transmise depuis des décennies, séduit encore de nombreux foyers, certains avancent que la célèbre boisson donnerait un coup de fouet, apaiserait les maux de ventre et contribuerait à pallier la perte d'eau et de minéraux induite par les symptômes. Pourtant, du côté médical, ces espoirs ne reposent pas sur des bases solides. Utilisé dans ce contexte, le Coca-Cola n'apporte pas de bénéfice avéré, au mieux, il s'agit d'un effet placebo, élégant mais trompeur.

Pourquoi le Coca-Cola n’aide pas vraiment lors d’une gastro-entérite

Le vrai danger de la gastro-entérite, surtout chez les bébés et les personnes âgées, c’est la déshydratation, vomissements et diarrhées font perdre eau et minéraux essentiels. Or le Coca-Cola n’en apporte presque aucun. Il contient surtout du sucre, qui peut aggraver la diarrhée, et de la caféine, qui augmente la perte d’eau via l’urine. Les anciennes études censées montrer un effet anti-nausée n’ont jamais été convaincantes, et le gaz du soda peut même accentuer l’inconfort. Même dilué ou dégazé, le Coca-Cola reste loin d’une solution de réhydratation efficace.

Les stratégies recommandées en cas de gastro-entérite

La plupart des gastro-entérites disparaissent en deux ou trois jours, mais l’essentiel est de bien s’hydrater, surtout chez les jeunes enfants et les personnes âgées. Les solutions de réhydratation orale vendues en pharmacie restent le choix idéal, elles apportent eau, sucre et minéraux dans les bonnes proportions et limitent clairement le risque de complications.

Sans ces solutions, on peut dépanner avec un litre d’eau, six cuillères de sucre et une cuillère de sel, à condition de respecter précisément les dosages. D’autres astuces, comme l’eau de cuisson du riz, un bouillon salé ou des infusions légères, peuvent aider, mais elles ne remplacent pas l’efficacité des solutions pharmaceutiques.

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Des spécialités en vente libre telles que Smecta, Imodium ou Tiorfan existent, mais leur emploi requiert la plus grande prudence. Le Smecta, par exemple, est contre-indiqué chez les moins de deux ans du fait d’un risque de contamination au plomb. Imodium peut provoquer un ralentissement digestif excessif, des maux de ventre ou encore de la constipation prolongée. Le Tiorfan, employé en pédiatrie, diminue la perte hydrique et prévient ainsi les conséquences de la déshydratation, sans pour autant arrêter totalement la diarrhée.

Pour les vomissements, aucun médicament n’a officiellement démontré son efficacité, surtout dans la population pédiatrique. Il convient alors de proposer de très petites quantités de sucre (par exemple, une gorgée de jus de pomme, une sucette ou un petit bonbon à intervalle régulier) afin de faciliter la tolérance gastrique et limiter les pertes d’eau. Quand les nausées persistent sans permettre la réhydratation orale, une consultation médicale devient rapidement nécessaire.

Ce qu’il faut retenir

Le Coca-Cola ne fait pas partie des solutions validées contre la gastro-entérite. Cette boisson n’offre pas une réhydratation suffisante et peut, en excès, aggraver les symptômes. Les solutions de réhydratation orale pharmaceutiques demeurent la référence, associées à une surveillance attentive de l’état d’hydratation, surtout chez les populations fragiles. La meilleure prévention reste un lavage soigné et régulier des mains.