"Personne ne peut m’empêcher d’être candidat aux prochaines élections, quel que soit le type d’élection. La décision me revient de ne pas participer à une élection après 2024." Cette mise en garde est faite par Ousmane Sonko lors de la Journée des Martyrs. Il rembobine : "Retenez qu’après la sortie de 2024, ce qui nous reste à vivre, je vois l’organisation d’une élection au Sénégal que ça soit Locales, Législatives, Présidentielle, si je n’en fais pas partie, c’est parce que je l’ai choisi. Toute élection qui aura lieu au Sénégal, si Ousmane Sonko n’est pas candidat, c’est lui qui a choisi librement pour ne pas l’être".
"Le Pastef est l’adversaire de Pastef"
Ousmane Sonko s'est aussi attaqué à des militants de Pastef. "Certains sont en notre sein et ils essayent d’instrumentaliser quand certaines situations arrivent parce que leur objectif est de changer le narratif. Certains même théorisent que les jeunes ne combattaient pas pour le Projet, mais pour Ousmane Sonko. C’est pour déconnecter le narratif de notre combat pour le pays et d’autres projets politiques qui naissent en dessous."
Il ajoute : 'Certains alliés estiment que je suis responsable de certaines choses dans ce pays et que je ne devrais pas être épargné par la justice et ils auront un boulevard où passer. Certains instrumentalisent vos frustrations et vos combats en essayant de rassembler. Nous devons être très vigilants. Pastef fera face à tous les défis. Nous allons organiser le congrès du parti au mois d’avril prochain".
"Le pays a été piégé"
Il s'en est également pris à la justice. "Les lenteurs et frustrations exprimées par une partie des militants trouvent leur origine dans l’état du système judiciaire actuel. Nous avons hérité d’un pays piégé dans tous les domaines, et surtout dans la justice. Tant que la justice ne change pas, aucune autorité, même animée de la meilleure volonté, ne pourra faire ce que vous espérez aussi vite", déballe-t-il.
Il poursuit : "Nous avons les moyens de nous venger et nous savons où nos bourreaux habitent, mais nous ne prendrons jamais cette voie. Jamais personne, au sein de Pastef, n’a réclamé la vengeance. Nous demandons simplement que justice soit faite et qu’elle le soit dans les règles. Une partie des dysfonctionnements vient de la composition actuelle de la magistrature."
"Il faut assainir la justice. Les mêmes qui étaient là ne peuvent pas faire la justice. Nous avons besoin de magistrats sérieux, compétents, patriotes. Même Yacine Fall, malgré sa détermination, ne peut pas décider seule. Les nominations et les mutations se décident au niveau du Conseil supérieur de la magistrature", conclut-il.