Pas de limitation de l’âge des véhicules importés
Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé une bonne nouvelle lors de la présentation du plan de redressement (Jubaanti Koom". Les véhicules de 10 ans d’âge pourront désormais être importés au Sénégal. Jusque-là, la réglementation imposait une limite plus stricte, freinant l’accès à des véhicules d’occasion pour une large partie de la population.
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« Nous avons entendu les automobilistes, les importateurs et les citoyens. Cette décision vise à élargir l’accès à des véhicules abordables pour les Sénégalais, sans compromettre l’intérêt général », a déclaré le Premier ministre. « Il ne doit plus y avoir même de limitation de l’âge des véhicules importés. Seul le paiement des droits de douane et une visite technique valable doivent suffire », avait-il déclaré, appelant à une réglementation plus souple et adaptée au pouvoir d’achat des ménages.
Cette décision, présentée ce jeudi dans le cadre du Plan de Redressement Économique et Social, vise à rendre l’automobile plus accessible, notamment pour les classes moyennes et les jeunes actifs. Elle répond à une demande persistante des citoyens et acteurs du secteur automobile.
Elargir le coût de la vie
En élargissant les critères d’importation, le gouvernement souhaite alléger le coût de la vie, dynamiser le marché de l’occasion et adapter les politiques publiques aux réalités économiques actuelles. Une orientation qui marque un tournant vers plus de pragmatisme dans la gouvernance.
En 2000, Abdoulaye Wade avait drastiquement limité l’âge des véhicules importés à 5 ans. En 2012, Macky Sall avait relevé la limite à 8 ans, avant de revenir en arrière en 2019, en abaissant à nouveau la limite à 5 ans, puis en la rétablissant à 8 ans sous la pression populaire.
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Le secteur de l'automibile applaudit
L’annonce du Premier ministre a été largement saluée par les professionnels du secteur automobile. Pour les importateurs, transporteurs et revendeurs, cette mesure représente un soulagement majeur. Elle permet d’ouvrir le marché à une offre plus diversifiée, plus accessible, et de réduire les coûts pour les consommateurs. En relâchant la pression sur l’importation, le gouvernement espère relancer un marché freiné par des années de réglementation restrictive, et répondre aux besoins de mobilité des classes moyennes et populaires.