Sékou Dramé va quitter le poste de Directeur général de la SONATEL. Le Groupe Orange a choisi son successeur lors de la réunion du Conseil d’administration en annonçant, ce jour, la nomination de M. Brelotte Ba au poste de directeur général du groupe Sonatel.
Brellotte Ba succède ainsi à M. Sékou Dramé, dont le mandat s’achève le 31 juillet 2025. Le Conseil d’administration a exprimé ses remerciements à M. Sékou Dramé pour son engagement et ses contributions significatives au développement de l’entreprise depuis sa nomination en 2018 comme directeur général.M. Brelotte Ba, qui prendra ses fonctions le 1er août 2025, bénéficie d’une expérience de 24 ans dans le secteur des télécommunications.
Brelotte BA a rejoint le groupe Orange depuis 2001. Il a dirigé les filiales du Mali, de la Guinée, du Niger et de la Guinée-Bissau avant d’être nommé, en 2022, Directeur général adjoint d’Orange Afrique et Moyen-Orient.Pour rappel, France Telecom est actionnaire principal de l’opérateur de télécommunications Orange avec 42,3% du capital, aux côtés de l’État du Sénégal (27,2%), des salariés (7,3%) et du public (investisseurs institutionnels, petits porteurs, 23,2%).
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Les syndicalistes contestent cette nomination
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A signaler que la nomination de Belotte Ba fait grincer des dents au sein de la SONATEL. Le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de SONATEL, Mamadou Lamine BADJI accuse le nouveau DG d'être « formaté » pour défendre les intérêts de la France en priorité. La nomination de M. BA ne ferait pas entorse au règlement puisqu’il est de nationalité sénégalaise. Mais le syndicaliste est convaincu qu’il reléguerait au dernier plan les intérêts du Sénégal. BADJI affirme que pour le personnel de SONATEL, ce serait « un mauvais signal ». « Si l’État du Sénégal laisse faire, c’est qu’il est complice de la dilution du groupe Sonatel dans Orange, simple partenaire stratégique ».
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Le secrétaire général du SYTS ne s’arrête pas là. Il a directement interpellé le Président Diomaye FAYE. « Pire, Monsieur le président de la République, accepter cela, c’est offrir indûment un gâteau à Orange. C’est un renoncement à défendre l’intérêt du Sénégal et de l’Afrique. Nous ne doutons pas de votre patriotisme. Le peuple vous fait confiance. Mais le peuple vous regarde, je dirais même qu’on vous scrute ».