L’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac) organise une vente aux enchères publiques. L’Office en était, hier à sa douzième édition de vente publique de biens saisis ou confisqués dans le cadre de procédures pénales. Pour cette édition, 29 voitures ont été mises en vente, 7 motos, 14 mobiliers, 11 matériels électroménagers, 11 téléphones portables.
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Pour Mor Ndiaye, directeur de l’Onrac, cette opération s’inscrit dans la mission centrale de l’Office. Celui de valoriser les avoirs saisis ou confisqués dans le cadre de procédures pénales. «Lorsque la nature des biens les expose à une forte dépréciation, l’autorité judiciaire peut autoriser leur aliénation avant même le jugement», explique-t-il repris par L'OBS. Deux régimes coexistent. Il s’agit des ventes avant jugement pour éviter la dégradation des biens, et des ventes après jugement lorsque les décisions de confiscation sont définitives.
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Les fonds issus de ces ventes sont destinés à renforcer les caisses de l’État, financer des projets de développement, soutenir la lutte contre la criminalité financière et, dans certains cas, indemniser les victimes. «Ces dernières conservent une place prépondérante dans le dispositif, notamment lorsqu’elles ne peuvent recouvrer leurs dommages et intérêts», souligne le directeur. Depuis sa création en 2023, l’Onrac a déjà permis un recouvrement provisoire estimé à plus de 42 milliards de francs CFA. Pour cette dernière édition, elle a réussi à recueillir 597 millions de francs. Les chiffres sont de Aïssatou Sané, chargée de communication de la structure.