À l’heure où les flux d’investissements étrangers directs (IED) vers l’Afrique se redessinent, le Sénégal espère capter une part croissante de ces capitaux grâce au Forum Invest in Sénégal 2025 (Fii Sénégal 2025), qui s’ouvre aujourd'hui mardi à Diamniadio est un rendez-vous de haut niveau dont l'ambition est de repositionner le Sénégal comme une destination stratégique pour les investissements structurants.
Dans un discours marqué par une vision volontariste, le Premier ministre a souligné la nécessité de « renverser la tendance actuelle de la structuration de l’investissement national ». À cet effet, le Gouvernement entend mettre en œuvre une série de réformes ambitieuses destinées à assainir, stabiliser et sécuriser le climat des affaires. Il s’agira notamment d’accélérer la réforme du Code général des impôts, de moderniser les cadres douanier et foncier, tout en plaçant les citoyens au cœur des politiques publiques.
&format=jpeg)
« Nous avons besoin de capitaux, de technologies et de partenaires pour industrialiser localement et exporter vers l’Afrique et le reste du monde », a déclaré le premier ministre, tout en réaffirmant son objectif de faire de Dakar la capitale financière de l’Afrique à l’horizon 2050.
« Le Sénégal se positionne comme un carrefour entre l’Afrique et le reste du monde, une porte d’entrée pour attirer capitaux, technologies et expertises », explique Bakary Séga Bathily, Directeur Général de l’APIX, l’agence en charge de la promotion des investissements et des grands travaux.
Avec comme thème central « connecter les opportunités, bâtir l’avenir », l’événement, placé sous le haut patronage de Son Excellence le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, entend mettre en avant un portefeuille de projets stratégiques dans trois secteurs clés :
Énergie : l’exploitation du gaz naturel de Yakaar-Teranga, combinée à des investissements dans le solaire et l’éolien, vise à faire du Sénégal un hub énergétique régional, à la fois exportateur et compétitif en coût d’électricité.
Infrastructures : le Port de Ndayane (1,2 milliard de dollars), le corridor Dakar-Bamako et les projets hydrauliques de grande envergure doivent renforcer la connectivité logistique et sécuriser l’approvisionnement en eau.
Numérique : le développement d’un cloud souverain, d’un centre national de données et le soutien à un écosystème de startups dans la fintech, l’IA et la cybersécurité cherchent à diversifier l’économie au-delà des secteurs traditionnels.
&format=jpeg)
Avec une croissance attendue autour de 8,4 % en 2025, tirée par les premières exportations gazières, Dakar veut consolider sa réputation de destination stable et attractive pour les investisseurs.
Au-delà des projets, Dakar entend capitaliser sur ses atouts structurels : une stabilité politique reconnue, une position géographique stratégique donnant accès aux 400 millions de consommateurs de la CEDEAO, et un cadre réglementaire en mutation, avec le nouveau Code des investissements, le Startup Act, et un dispositif renforcé de partenariats public-privé.
En 2024, le pays a attiré près de 3 milliards de dollars d’IED
« Fii Sénégal 2025 est plus qu’un forum : c’est un signal adressé aux marchés mondiaux. Le Sénégal veut se poser en acteur clé de la transformation africaine, avec pour boussole la transparence, l’innovation et la durabilité », rappelle M. Bathily
&format=jpeg)
En 2024, le pays a attiré près de 3 milliards de dollars d’IED, principalement dans l’énergie et les infrastructures, selon les données officielles. Les autorités espèrent que l’édition 2025 du forum permettra de convertir davantage d’annonces en projets concrets et bancables.