Donald Trump est-il en train de perdre la tête? Les nombreux débordements du milliardaire, comme lorsqu'il a mimé une fellation en plein meeting dans l’État du Wisconsin en novembre 2024, interloquent. Réélu quelques semaines plus tard, il est devenu le président le plus âgé au moment de son entrée à la Maison-Blanche (il soufflera ses 82 bougies à la fin de son mandat, en 2029). Le site The Insider a demandé leur avis d'expert à des professionnels de santé mentale.
En 2017 déjà, ils étaient vingt-sept à publier collectivement un livre, The Dangerous Case of Donald Trump (Le dangereux cas Donald Trump), alertant sur l'état de santé mentale du président. Depuis, le sujet revient régulièrement sur la table. Pour faire taire les rumeurs, le président américain a subi un examen médical de cinq heures le 11 avril dernier, à l'issue duquel son médecin personnel, Sean Barbabella, se voulait rassurant: «Le président Trump est en excellente santé, cognitive comme physique, et est tout à fait apte à exercer les fonctions de chef d'État».
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Trump, fidèle à lui-même, s'est même targué d'avoir obtenu le score maximal au test cognitif: 30/30. Pas de quoi faire disparaître la défiance de certains observateurs. Plusieurs mettent en avant le manque de fiabilité du test, qui se baserait seulement sur une série de questions très basiques. L'ensemble tient sur une page et prend une dizaine de minutes à remplir. Peu de chances donc de détecter si une personne est atteinte de troubles cognitifs graves avec cette simple évaluation.
Des discours incohérents
Les premiers signes de problèmes neurocognitifs chez Donald Trump, la psychiatre Bandy Lee dit les avoir remarqués dès 2017. Depuis, elle a écrit trois ouvrages sur le sujet. D'après elle, la santé mentale du président ne cesse de se dégrader depuis. En 2024, avec cinquante de ses confrères psychiatres, elle coécrit un manifeste sur le sujet. À l'intérieur, ils y énumèrent les symptômes du milliardaire, à commencer par son élocution: il utiliserait un vocabulaire encore plus simple qu'à ses débuts, et prononcerait régulièrement des phrases incomplètes et incohérentes.
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Trump ferait également de la paraphasie –un trouble du langage qui consiste à remplacer, réarranger ou déformer les mots. Comme lorsqu'il a écrit ce tweet, devenu viral pendant son premier mandat: «Malgré la covfefe négative constante de la presse». Le mot qu'il voulait écrire initialement était sûrement «couverture». Si le post a été supprimé le lendemain matin (et qu'on ne peut pas écarter l'hypothèse d'une coquille) le nouveau mot «covfefe» est devenu un mème, apparaissant par la suite sur des pancartes lors de manifestations ou dans des campagnes publicitaires.
Source : Slate.fr