L’ancien président Macky Sall est revenu sur les accusations concernant la falsification des chiffres de la dette publique. Il accuse les nouvelles autorités d’avoir changé les méthodes et bases de calcul et de rajouter toute la dette contingente des sociétés nationales à la dette publique.
)
« Il en est de même des accusations de falsification des chiffres de la dette publique lancées par le nouveau gouvernement qui n’a pas hésité à changer les méthodes et bases de calcul pour les formuler. Au moyen d’un artifice comptable, il a ainsi ajouté toute la dette contingente des sociétés nationales à la dette publique, ce qui est proprement inacceptable », a t-il déclaré dans son son tout nouveau livre « l’Afrique au cœur », à la page 68.
Il ajoute : « la dette publique représente principalement celle de l’État à travers le Trésor mais aucunement celle des sociétés nationales qui possèdent un patrimoine, des actifs et du passif, comme la Senelec, Air Sénégal, etc. »
)
Invité de la chaîne H5 Motivation, l’ancien président Macky Sall s’est exprimé longuement sur le fonctionnement du système international de la dette et ses effets défavorables sur les pays africains. Il a fustigé un système dominé par les marchés de capitaux, fortement influencés par les États-Unis. « Ce n’est pas un hasard si les trois grandes agences de notation — Fitch, Moody’s, S&P — sont américaines », a-t-il rappelé, soulignant que leurs évaluations déterminent directement les taux d’intérêt appliqués aux emprunts. Une mauvaise note, selon lui, renchérit mécaniquement le coût de la dette pour les pays africains.