Un incendie survenu dans la nuit du 18 novembre 2025, dans une maison située sur Freedom Trail, près de Reynoldsburg à Columbus, dans l’Ohio (États-Unis)., a décimé une famille sénégalaise. Trois Sénégalais originaires de Saint-Louis, Mame Khaly, son épouse Safiétou et leur fils Cheikh, ont péri dans les flammes. Leur belle-fille et son enfant, grièvement blessés, se battent toujours pour survivre, rapporte L'OBS.
Les pompiers de Columbus ont été alertés en pleine nuit, après que des voisins ont vu des flammes jaillir du bâtiment où vivait la famille sénégalaise. Lorsque les secours parviennent enfin à pénétrer dans la maison consumée, il est déjà trop tard pour trois occupants. Mame Khaly, son épouse Safiétou Diop et leur jeune fils Cheikh n’ont pas survécu. Deux autres personnes parviennent à échapper au brasier, la belle-fille du couple, Ndèye Ndiaye, qui s’est fracturé les deux jambes en sautant par la fenêtre, et son enfant, transporté en urgence au Nationwide Children’s Hospital dans un état critique.
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Elle, stabilisée, est internée au Mount Carmel East Hospital. Lui se trouve encore entre la vie et la mort. Pour l’heure, l’origine du sinistre demeure mystérieuse. La police de Columbus, l’unité des homicides et les experts en incendies criminels ont établi un périmètre de sécurité autour des décombres. La piste d’un accident est envisagée, celle d’un acte criminel n’est pas écartée.
Ce que l'on sait des victimes
Mame Khaly : Avant de s’envoler pour les États-Unis, il était ce cousin toujours disponible, celui qui ne refusait jamais un service. Marié depuis près de trente ans, avant son départ, il a travaillé dur pour obtenir ses papiers, puis faire venir son épouse, «sa cousine germaine», et leurs enfants. À Columbus, il s’était inséré professionnellement, ainsi que trois de leurs enfants. Il continuait à soutenir sa famille restée au pays. Ils venaient en aide aussi, aux voisins et à toutes les personnes nécessiteuses, en toute discrétion.
Safiétou Diop : Grande sœur d’El Hadji Malick, Safiétou était l’âme douce et solide de la famille. Elle prenait en charge les dots de ses cadets, organisait les baptêmes, soutenait ceux qui n’osaient pas demander. «C’est elle qui a payé la dot de ma dernière épouse, un million de francs. Mon premier enfant porte le nom de Mame Khaly. C’est elle qui a financé son baptême», dit Malick, la gorge serrée.
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Cheikh : le fils plein d’avenir
Troisième enfant du couple, il figurait parmi ceux ayant rejoint leurs parents aux États-Unis. Les trois plus jeunes, eux, sont encore scolarisés à Saint-Louis. Un enfant brillant, respectueux.
Rapatriement ou inhumation sur place ?
La famille est dans l’attente d'un rapatriement des corps qui ne sont pas encore restitués. Les autorités américaines doivent d’abord déterminer les causes exactes du drame. «Si nous avons la possibilité de les rapatrier pour qu’ils reposent ici, nous le ferons. Sinon, ils seront enterrés aux États-Unis et une cérémonie sera organisée à Saint-Louis», explique El Hadji Malick. En attendant, un seul mot revient dans toutes les conversations, incompréhension. Personne ne comprend comment le foyer d’une famille si soudée, si attentive aux autres, a pu s’éteindre de manière aussi brutale.


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