La victime retrouvée allongée sur le sol, vêtue d’un jean et d’une chemise noire
A l’unité 6 des Parcelles Assainies, un jeune homme de 23 ans a rendu l’âme dans des circonstances douteuses dans une auberge du quartier. Il est 5h30 du matin ce jour-là lorsque le poste de police de Golf Sud est alerté. Un corps sans vie a été découvert à l’auberge «Lambaye» de l’unité 6 des Parcelles Assainies. Sur place, les enquêteurs constatent que le drame s’est produit dans une des chambres de l'établissement d'hébergement temporaire.
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La victime, D. Traoré, 23 ans, est retrouvée allongée sur le sol, vêtue d’un jean et d’une chemise noire. Son visage est marqué par des écoulements de sang au niveau des narines et de la bouche, pourtant aucune blessure apparente n’est relevée. Très vite, la police procède à l'interpellation du principal témoin. Sali B., 32 ans, prostituée domiciliée à la Cité Biagui, est auditionnée au poste. Elle explique que le jeune homme avait sollicité ses services pour une partie de jambes en l'air tarifée.
Le défunt aurait ingéré une substance non identifiée
Avant le passage à l’acte, confie-t-elle, le défunt aurait ingéré une substance non identifiée, puis fut pris d’une violente quinte de toux et de vomissements sanguins. En panique, il s’était précipité aux toilettes où son état s’est aggravé. Alertés, le gérant de l’auberge et un ami du défunt, Lamine B., 21 ans, qui l'attendait au bar, se rendent immédiatement sur place. Ils le trouvent agonisant. Malgré l’arrivée des sapeurs-pompiers, le jeune homme décède.
L'autopsie conclut à un choc hémorragique
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Transportée à la morgue de l’hôpital Dalal Jamm, la dépouille fait l’objet d’une autopsie confiée au Pr Chérif Mouhamed Dial, médecin légiste à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, assisté du Dr Mamadou Aliou Diallo. Leur rapport, communiqué le 10 septembre, établit que le décès est dû à un «choc hémorragique secondaire à une hémoptysie foudroyante associée à une fibrose endomyocardique du ventricule droit». En clair, la mort de Daouda Traoré est due à «une perte sanguine importante, à une émission massive de sang par la toux liée à dysfonctionnement cardiaque».
Il n'y a pas eu d'empoissement
Une conclusion qui, de prime abord, ne lève pas totalement le mystère. Seulement, les légistes ont aussi noté une absence de signe de fracture, ce qui «souligne que l'origine est intrinsèque au système circulatoire». Pour lever définitivement tout doute, des prélèvements toxicologiques ont été effectués et envoyés au Centre antipoison de l’hôpital Fann. Le 16 septembre, le Pr Mamadou Fall, chef dudit centre, confirme l’absence de substances chimiques dans l’organisme du défunt. Une conclusion qui met fin aux spéculations d’un empoisonnement ou d’une intoxication.
Dès le début, la police avait placé sous enquête Sali B., la prostituée et Lamine B., le compagnon du défunt, afin de préciser les circonstances. Avec les résultats médicaux, la piste criminelle est désormais écartée. Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Pikine et Guédiawaye informé de toutes les étapes de l’enquête, a ordonné la libération des deux suspects.


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