Un principe simple, inspiré du Covid
Ce vaccin repose sur la même technologie que celle utilisée contre la Covid-19 : l’ARN messager. Mais ici, au lieu de viser un virus, il transmet au corps des instructions pour produire des protéines qui stimulent l’immunité, comme l’explique le professeur Elias Sayour, oncologue pédiatrique : « Même un vaccin qui ne cible pas un cancer ou un virus en particulier peut provoquer des effets tumoraux spécifiques ».L’idée ? Enseigner à l’organisme à réagir contre toute cellule cancéreuse, comme il le ferait contre une infection. Cette approche se démarque des traitements actuels, souvent ultra-ciblés, en cherchant à rendre les cellules cancéreuses plus visibles aux yeux du système immunitaire. L’équipe est notamment parvenue à induire l’expression de la protéine PD-L1 dans les tumeurs, ce qui les rend détectables par les cellules immunitaires.
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Des résultats spectaculaires chez l’animal
Lors des essais sur des souris atteintes de mélanome, ce vaccin a permis d’éliminer des tumeurs résistantes aux médicaments. Dans d’autres modèles, incluant des cancers du cerveau, de la peau ou des os, il a même effacé les tumeurs sans aide extérieure. « Ce que nous avons observé, c’est qu’un vaccin conçu pour déclencher une forte réponse immunitaire peut provoquer une puissante réaction anticancer », précise le co-auteur Duane Mitchell. Ce type de réponse pourrait être applicable à une vaste majorité de patients, sans personnalisation, contrairement aux approches individualisées actuelles. Un véritable “vaccin prêt à l’emploi” contre les cancers, selon les chercheurs.
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Une avancée prometteuse, mais encore expérimentale
Malgré l’enthousiasme, ce traitement reste en phase préclinique. Il n’a pas encore été testé chez l’humain, même si les résultats laissent présager un changement de paradigme. Selon Elias Sayour, « ces vaccins pourraient être commercialisés comme vaccins universels contre le cancer, en sensibilisant le système immunitaire contre la tumeur d’un patient ».Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large, où les avancées en biotechnologie, portées notamment par les recherches sur le SARS-CoV-2, accélèrent l’innovation thérapeutique. Le défi reste désormais de confirmer l’efficacité et l’innocuité de ce vaccin sur l’être humain.
SOURCE : PasseportSanté