Une classification ancienne, avec un objectif de preuve
La pilule contraceptive, tout comme d’autres méthodes hormonales, figure dans le groupe 1 du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’instance spécialisée de l’OMS, ce qui signifie qu’il existe des preuves suffisantes de cancérogénicité chez l’humain. Mais cela ne quantifie en rien l’ampleur réelle du risque, selon les précisions du gynécologue Olivier Marpeau relayées par 20 Minutes : la classification indique ce qui peut provoquer un cancer, mais pas la fréquence, ni la gravité du risque.
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Est-ce réellement préoccupant ?
Les principales données disponibles indiquent une légère augmentation du risque de cancer du sein, parfois du col de l’utérus ou du foie, chez les utilisatrices. Mais :
Le risque absolu reste très modéré, souvent réversible après l’arrêt de la pilule
D’autres facteurs, comme la consommation d’alcool, le tabac ou le manque d’activité, représentent bien souvent des risques bien plus élevés : l’alcool à lui seul serait responsable d’environ 8004 cancers du sein chaque année en France
En parallèle, la pilule offre des effets protecteurs contre les cancers de l’endomètre et de l’ovaire, et aide la gestion de l’endométriose
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Le message essentiel aux utilisatrices
Ce classement ne doit pas être interprété comme une alarme immédiate : il ne qualifie pas la gravité mais la certitude scientifique d’un lien, rappelé par l’OMS. Il souligne simplement la nécessité :
d’un conseil médical personnalisé (âge, durée, antécédents…) ;
d’un suivi régulier ;
d’un examen des bénéfices et des risques (pilule vs autres méthodes).
SOURCE : PasseportSanté