Le cerveau, chef d’orchestre des émotions
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« L’amour est une nécessité biologique aussi vitale que l’eau ou la nourriture », affirme Stephanie Cacioppo, neuroscientifique à l’Université de l’Oregon. Dans le cerveau, le système limbique libère un cocktail de messagers chimiques ( ocytocine, dopamine, vasopressine) qui activent les circuits de la récompense et apaisent les zones du stress. Ces hormones ne se contentent pas d’alimenter la passion : elles régulent aussi le sommeil, l’immunité et la pression artérielle.
Les sept hormones qui façonnent nos sentiments
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Sept molécules gouvernent nos états amoureux :
Ocytocine : renforce la confiance et l’attachement;
Vasopressine : nourrit la fidélité et la protection;
Dopamine : procure l’euphorie et la motivation;
Testostérone & œstrogène : stimulent le désir;
Noradrénaline : fait battre le cœur plus vite lors du “coup de foudre";
Sérotonine : chute au début de la passion, créant l’obsession.
Selon la chercheuse Cynthia Kubu (Cleveland Clinic), ces hormones « tissent la conviction d’avoir trouvé son âme sœur ».
Quand l’amour guérit le corps
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Être amoureux réduit le cortisol, améliore la mémoire et accélère la cicatrisation. Les couples stables vivent plus longtemps et présentent moins de dépression. L’ocytocine, en particulier, joue un rôle protecteur pour le cœur, favorisant la détente et la régénération des tissus. En somme, l’amour agit comme un médicament naturel sans ordonnance.
Quand le cœur se brise, le corps souffre aussi
Mais quand la relation s’interrompt, le cerveau subit un manque hormonal comparable à un sevrage. Les niveaux d’ocytocine et de dopamine chutent, tandis que le cortisol explose. Résultat :anxiété; perte d’appétit; troubles du sommeil; et douleurs physiques.« Une rupture engendre une réaction de stress comme s’il y avait une blessure réelle », explique Lucy Brown (Université Albert-Einstein). Chez certains, ce choc peut déclencher un syndrome du cœur brisé, une cardiomyopathie temporaire mimant l’infarctus. Une étude citée par Cacioppo montre que, dans les six mois suivant le décès d’un conjoint, le risque de mortalité augmente de 40 %.Heureusement, les effets s’atténuent avec le temps et la création de nouveaux liens, souligne Sue Carter (Institut Kinsey) : « Les nouveaux attachements peuvent littéralement aider à guérir la douleur émotionnelle du deuil. »
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Retrouver l’équilibre hormonal
Pour réparer un cœur blessé, il faut stimuler à nouveau les hormones du lien : rire, contact physique, moments partagés, nature ou animaux de compagnie. « L’amour n’est pas une option, c’est une nécessité biologique », rappelle Cacioppo. En d’autres termes : pour guérir d’un chagrin, il faut retomber amoureux de soi, des autres, de la vie. En recréant du lien : famille, amis, activités sociales et nature stimulent les hormones du bien-être.
SOURCE : PasseportSanté