Un phénomène fréquent, aux conséquences sous-estimées
La polypharmacie désigne le fait de prendre plusieurs médicaments en parallèle, souvent pour gérer diverses pathologies chroniques comme le diabète, l’hypertension ou les douleurs articulaires. Lorsqu’elle devient excessive ou mal encadrée, elle expose à un risque accru d’interactions médicamenteuses, d’effets secondaires… et d’hospitalisations. Selon l’étude publiée dans la revue Age and Ageing, une surmédication inappropriée est responsable d’un nombre élevé de passages aux urgences. Grâce à l’analyse de données de santé britanniques, les chercheurs ont établi un lien fort entre certains profils de prescriptions et le risque de complications aiguës dans les 30 jours suivant la prise.
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Ce que révèle l’intelligence artificielle
Trois modèles d’apprentissage automatique ont été utilisés pour prédire les hospitalisations d’urgence. Le plus révélateur ? Le Drug Burden Index, qui mesure l’effet cumulé de médicaments sédatifs ou anticholinergiques, souvent prescrits dans les troubles de l’humeur, la démence ou l’incontinence. Ce score s’est avéré être l’un des indicateurs les plus fiables pour anticiper un passage aux urgences. Une citation issue de l’étude souligne : « Identifier les médicaments à fort potentiel de risque et ajuster la prescription en amont peut prévenir des hospitalisations évitables. » D’autres facteurs aggravants ont également été identifiés : chutes antérieures, troubles cognitifs, consommation d’alcool ou tabagisme.
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Vers un outil numérique pour prévenir les hospitalisations
Les chercheurs espèrent transformer ces données en solution concrète. L’objectif ? Créer une application destinée aux médecins et pharmaciens, permettant d’évaluer en temps réel le risque d’un patient en fonction de ses traitements et de son mode de vie. « Ce type d’outil pourrait réduire significativement les hospitalisations évitables chez les personnes âgées », indique l’un des auteurs dans le fichier de référence. Ce projet, encore en développement, pourrait permettre un meilleur repérage des situations à risque, et encourager une deprescription raisonnée. Une piste prometteuse pour une médecine plus personnalisée, centrée sur la sécurité du patient.
SOURCE : PasseportSanté


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