Le feuilleton judiciaire autour de l’affaire Kocc Barma prend un nouveau tournant. Selon les révélations du quotidien Libération du 8 août 2025, l’exploitation du téléphone portable de El Hadji Assane Demba, identifié par la Division spéciale de la cybercriminalité (DSC) comme “Leuk Daour”, a mis au jour des messages WhatsApp aux allures de bombe médiatique. Parmi eux, cette phrase : « Oui, je lui ai vendu le site il y a 3 ans ». Envoyée à un certain “Mbd Privé” identifié comme étant Mame Boye Diao, ex-directeur des Domaines elle a aussitôt attiré l’attention des enquêteurs. Confronté à cette preuve, El Hadji Assane Demba ne nie pas l’échange, mais tente d’en relativiser la portée, affirmant que certains messages ont disparu et que la conversation était “éphémère”. L’amitié “fraternelle” entre les deux hommes remonte, selon lui, à la période 2018-2019, lors de son engagement politique. Il admet également avoir reçu 200.000 FCFA de la part de Mame Boye Diao, via son vigile, pour financer ses déplacements, mais assure que cette aide n’avait rien à voir avec une fuite ou une opération illicite.
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Un autre message attire particulièrement l’attention des enquêteurs : « Mbd avant de partir il faut savoir par où partir !!! Le seul truc qui peut m’inquiéter c’est qu’il parle de moi !! Sinon jusqu’à l’extinction du soleil on ne remontera pas à moi. S’il parle de moi à la mn, je le saurai… Je contrôle la situation. » Pour “Leuk Daour”, il ne s’agissait que d’une réaction de prudence, liée au souvenir d’une précédente affaire où son image avait été associée à tort à un dossier judiciaire. Plus intrigant encore, un autre échange mentionne que « la vraie histoire n’est connue que par trois personnes ». Là encore, Demba tente de minimiser en affirmant qu’il parlait de son ressenti face à des accusations injustes.
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De son côté, Mame Boye Diao, aujourd’hui maire de Kolda et sous contrôle judiciaire dans un autre dossier, confirme avoir connu Demba dans le cadre de la présidentielle de septembre 2023 et lui avoir remis 200.000 FCFA, mais nie toute implication dans la vente du site évoquée dans les messages. Sur la mention de Me Anta Mbaye dans un autre échange, il précise qu’il s’agit simplement de son avocate dans une affaire distincte.