La disparition de Nogaye Thiam, 23 ans, mère d’un enfant en bas âge, a provoqué un vif émoi au Sénégal. Retrouvée sans vie dans la maison de sa belle-famille, la jeune femme aurait passé près de deux jours dans sa chambre avant que son corps ne soit découvert. Une situation qui, relayée massivement sur les réseaux sociaux, a soulevé de nombreuses préoccupations.
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C’est d’abord sa sœur, Adja Thiam connue sous le pseudonyme Adja Makeup qui a sonné l’alerte. Dans un message largement partagé, elle a dénoncé ce qu’elle qualifie de négligence de la belle-famille, estimant que sa sœur « a trop souffert là où elle aurait dû être aimée et protégée ». Ses déclarations ont ravivé les interrogations du public et alimenté un débat national sur les violences et négligences intrafamiliales. Face à l’émotion que suscite cette affaire, un large collectif d’associations féministes a décidé de saisir la justice. Parmi elles figurent le Collectif des féministes du Sénégal, Jigen Sénégal, Dafadoy, Molaadé, l’Association des Bajenu Gokh de Ouakam, Sénégal Action Féministe, ou encore la Ligue des soignantes sénégalaises pour l’accès aux soins humanisés. Dans une plainte adressée au procureur et transmise à la presse, ces organisations affirment avoir été alertées « sur les circonstances tragiques et troubles entourant le décès de la dame Nogaye Thiam, 23 ans, mère d’un enfant mineur ». Elles demandent l’ouverture d’une enquête judiciaire immédiate, estimant que plusieurs zones d’ombre subsistent. Les associations soulignent notamment que la victime se trouvait, selon diverses sources, en situation d’isolement au sein de la belle-famille.
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Elles avancent que ces éléments pourraient soulever la question d’une possible non-assistance à personne en danger, et estiment nécessaire d’évaluer l’ensemble des responsabilités éventuelles. Les organisations réclament également une autopsie afin de déterminer les causes exactes du décès, ainsi que l’audition de toutes les personnes présentes ou informées du contexte familial. Elles rappellent que, dans une société où les violences faites aux femmes demeurent un sujet préoccupant, ce dossier nécessite une transparence totale, tant pour la manifestation de la vérité que pour la protection des droits des femmes et des enfants. Le procureur de la République est désormais appelé à se prononcer sur la suite à donner à cette plainte collective. L’affaire, qui mobilise fortement la société civile, demeure suivie de près par l’opinion publique.


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