Ce qui devait être un simple week-end de plaisir entre amis a pris des allures de dérive incontrôlée. Dans une résidence louée à Saly Portudal, quatre jeunes hommes P. Guèye, Th. Ndao, A. Babou et O. Cissé ont réuni leurs compagnes pour une virée à haut risque. Alcool, cocaïne, chanvre indien, tout était réuni pour deux jours de débauche dans le cadre d’un « chemsex », cette pratique importée mêlant consommation de drogue et rapports sexuels prolongés, souvent extrêmes. Les jeunes femmes M. Fall, B. Leclercq, M.D. Mbaye et B. Badji ont, selon le rapport, participé activement à cette orgie planifiée, marquée par l’abus de substances et une désinhibition totale.
Police / Illustration
Les experts alertent : ce phénomène, encore marginal au Sénégal, touche de plus en plus de jeunes, influencés par des contenus venus d’ailleurs et une quête de sensations fortes. Alertée par des voisins incommodés par des cris, disputes et un va-et-vient étrange, la police de Saly intervient en pleine nuit. Sur place, la scène est édifiante : les jeunes, à moitié nus, sont surpris au beau milieu de ce qu’un agent décrit comme « une orgie organisée ». Des préservatifs usagés, des bouteilles d’alcool vides, des sachets de poudre blanche et des joints jonchent le sol. Trois boules de cocaïne sont retrouvées sur Guèye, Ndao et Babou. O. Cissé est quant à lui pris en flagrant délit avec du chanvre indien. Pire encore , la jeune B. Badji, recalée au baccalauréat, est soupçonnée par les enquêteurs d’avoir fourni une partie de la drogue.
tribunal de Mbour
L’affaire, révélée par L’Observateur, crée un électrochoc dans l’opinion. Au tribunal de grande affluence de Mbour, la salle est comble. Les versions divergent , les jeunes filles tentent de se disculper en rejetant la responsabilité sur leurs partenaires. Seule B. Leclercq, mère d’un enfant, assume ses actes. Dans un réquisitoire musclé, le procureur sermonne , « Vous avez à peine 20 ans. Vous détruisez vos vies pour quelques heures d’euphorie. » P. Guèye, Th. Ndao et A. Babou sont condamnés à un mois ferme. O. Cissé écope de 15 jours. Les filles, pour leur part, sont relaxées pour les faits de détention et usage de stupéfiants, faute de preuves matérielles suffisantes.