Pulse logo
Pulse Region

Elle étrangle à mort son bébé jusqu'à ce que du sang coule de sa bouche

Mame Diarra, une divorcée et mère de 2 enfants, a été jugée, mardi 22 avril 2025, devant la chambre criminelle de Dakar. Elle avait tué par strangulation son bébé de sexe féminin, quelques jours après son accouchement.
Bébé
Bébé

C'est la réclusion criminelle à perpétuité que le parquet a requise contre cette mère de famille, accusée d'avoir tué son nouveau-né par asphyxie mécanique quelques jours après son accouchement. Elle a comparu devant la chambre criminelle de Dakar, mardi 22 avril 2025, pour infanticide. En effet, le calvaire de cette mère de 2 enfants a commencé après son divorce. Mame Diarra ayant une relation idyllique, elle est tombée enceinte. Mais, elle s'est abstenue de faire ses visites prénatales jusqu'à ce qu'elle accouche puis tue son bébé de sexe féminin qu'elle avait déjà baptisé.

Elle se dit surprise d sa grossesse

Devant la chambre criminelle, Mame Diarra est revenue sur sa grossesse. Elle avait dit lors des différents interrogatoires qu’elle n’avait pas remarqué qu’elle était enceinte de sa dernière grossesse bien qu'elle ait connu deux autres. "J’avais mes règles normalement et mes seins n’avaient pas augmenté de volume. Je n’ai pas effectué de visites prénatales pour cette grossesse. J'ai été surprise comme les autres en ce qui concerne mon état de grossesse", a-t-elle confié, dans des propos repris par Les Echos.

Ce que révèle l'autopsie

Lire plus : https://www.pulse.sn/articles/news/diass-elle-abandonne-dans-une-mosquee-son-nouveau-ne-qui-decede-2024121909051436414

Elle a par ailleurs réfuté avoir tué son nourrisson. "Le jour du décès, je lui ai donné son bain et même la veille je n’ai constaté rien d’anormal. Je désirais ce bébé et j'étais prête pour aller à Thiadiaye avec lui. J'étais divorcé et donc j'étais célibataire", lance-t-elle. Mais, le légiste a confirmé dans son rapport médical que du sang coulait de la bouche du bébé. Pire encore, l'homme de l'art a conclu que l'enfant est mort d'une asphyxie mécanique. D'après toujours le médecin, le corps du bébé présentait des ecchymoses.

"Lorsque je sortais de la chambre pour me rendre à la boutique, il dormait et il n'avait pas de sang dans sa bouche", a révélé l'accusée. Le père de l'enfant, Adama Diouf, entendu, avait déclaré que Mame Diarra ne lui a jamais informé de sa grossesse alors qu'il est le père de l'enfant. Toutefois, il lui avait demandé si elle n’était pas enceinte parce qu'il avait observé un changement de sa morphologie mais, elle lui disait qu'elle était malade. "C'est sa voisine, Ndèye Badji, qui m’a appelé pour m'informer de son accouchement. Lorsque le bébé a eu une semaine, on l'a baptisé en lui donnant le nom de ma mère. J'ai moi-même payé les frais d'hôpital et j’entretenais l'enfant. Quand je sentais le désir de le voir, j'allais là-bas", a-t-il attesté.

Le procureur qui a évoqué les ecchymoses sur le corps de l'enfant ainsi que le sang qui coulait de sa bouche, a soutenu qu'il est mort par asphyxie mécanique. Il a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre l'accusé après la requalification des faits d'infanticide en assassinat. Son avocat, Me Ndack Lèye, a évoqué la situation de femme "seule et divorcée" de sa cliente. Ce, avant de plaider une application bienveillante de la loi pénale.

Délibéré au 27 mai prochain.

Abonnez-vous pour recevoir des mises à jour quotidiennes.