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Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a tenu, ce lundi 20 octobre, un point de presse consacré à la situation épidémiologique de la fièvre de la Vallée du Rift (FVR), une zoonose transmise à l’homme principalement par les moustiques et les animaux infectés. Selon le Dr Ibrahima Sy, 258 cas ont été recensés depuis le début de l’épidémie, avec 192 guérisons et 21 décès. La maladie touche actuellement six régions du pays, principalement dans le Nord, où la concentration des cas reste la plus élevée.
« Ce n’est pas une maladie à transmission interhumaine »
Dès l’entame de son intervention, le ministre a tenu à rassurer la population : « Il est important de préciser que nous ne sommes pas en face d'une maladie à transmission interhumaine. Ce n'est pas comme la Covid ou d'autres maladies transmissibles entre personnes. Elle se contracte par piqûre de moustique ou par contact avec des animaux infectés », a-t-il déclaré. Les équipes du ministère ont identifié plusieurs espèces de moustiques vecteurs, dont le Culex, particulièrement présent dans la région de Saint-Louis.
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Une riposte multisectorielle engagée
Pour freiner la propagation du virus, le gouvernement a mis en place une réponse coordonnée impliquant les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale. Les comités de gestion des épidémies ont été activés à tous les niveaux pour une meilleure coordination. Le ministre a également annoncé un renforcement du plateau médical avec une dotation de 139,9 millions F CFA en équipements pour les hôpitaux de Saint-Louis (104 millions) et de Richard-Toll (35,8 millions). Parallèlement, une campagne de vaccination du bétail notamment des petits ruminants est en cours pour limiter la circulation du virus chez les animaux. Des opérations de destruction des gîtes larvaires sont également menées, parfois à l’aide de drones, afin de réduire la population de moustiques.
Des recommandations fermes à la population
Le Dr Ibrahima Sy a exhorté les populations à la vigilance et à l’adoption de gestes de prévention , « Il faut éviter tout contact avec les animaux malades ou morts, signaler rapidement les cas suspects et utiliser systématiquement les moustiquaires imprégnées. » Il a également appelé à éviter l’automédication, notamment avec les anti-inflammatoires, et à se rendre dans les structures de santé en cas de fièvre ou de symptômes suspects. Selon le ministre, les efforts conjoints du gouvernement, des partenaires techniques et des populations commencent à porter leurs fruits, avec une baisse progressive des nouveaux cas dans certaines zones comme Saint-Louis.