C’est une affaire aussi grave que révoltante qui a récemment éclaté à Dakar. F. G. Ntari, un individu de Keur Massar se faisant passer pour un agent de casting affilié à la célèbre maison de production Marodi, a été arrêté par la brigade de recherches (BR) de Faidherbe. Il est accusé de chantage sexuel, harcèlement, production et diffusion illégale de contenu pornographique, entre autres délits graves. Tout a commencé avec D. Diallo, une jeune femme originaire de Kolda récemment installée à Dakar. Elle tombe sur une fausse annonce de location diffusée via TikTok.
Video sextape
L’annonce va rapidement basculer vers une prétendue opportunité professionnelle dans le monde de l’audiovisuel. Son interlocuteur, se présentant comme agent de casting pour Marodi, va très vite orienter la conversation vers une proposition de rôle. Pour rendre son stratagème crédible, F. G. Ntari crée un personnage fictif nommé « Ousmane Ndiaye », supposément directeur de casting chez Marodi. Grâce à un second numéro de téléphone, il anime cette fausse identité, réussissant à convaincre la jeune femme qu’elle devait passer par une étape « confidentielle » du processus , l’envoi de photos intimes. Dans une logique de manipulation bien huilée, il va plus loin en persuadant D. Diallo qu’un rapport sexuel filmé constituait une sorte de test de confiance ou de sélection dans le cadre du casting. Une fois la vidéo obtenue, il change brutalement de ton , place au chantage.
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Il menace la jeune femme de publier la vidéo si elle refuse de répondre à ses avances. Face à son refus, il partage même la vidéo intime avec la sœur de la victime dans une tentative de pression supplémentaire. La jeune femme finit par porter plainte. L’affaire est confiée à l’adjudant-chef Issa Sow, à la tête de la BR de Faidherbe. Le 31 juillet 2025, une perquisition est menée au domicile de l’accusé. Les enquêteurs y découvrent un arsenal compromettant ; ordinateurs, disques durs, caméras, tablettes, et une clé USB contenant les preuves accablantes. En garde à vue, F. G. Ntari reconnaît l’ensemble des faits : usurpation d’identité, production de vidéos sexuelles sans consentement, manipulation psychologique et tentative de sextorsion. Il a été déféré au parquet de Dakar ce lundi 4 août. Il encourt plusieurs inculpations sous les articles 320, 369 à 374 du Code pénal, en plus des dispositions de la loi sénégalaise sur la cybercriminalité.