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Un choc qui choque...

Les perturbations notées dans le paysage scolaire ces temps-ci, remettent au goût du jour la crise lancinante dans laquelle se trouve l’école sénégalaise. Des élèves sortent dans les rues pour manifester leur mécontentement en exigeant la reprise des enseignements et apprentissages dans les écoles.
Enseignante sénégalaise en plein cours -illustration-
Enseignante sénégalaise en plein cours -illustration-

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Voilà presque un (1) mois, l’école Sénégalaise est dans la tourmente. Les cours se déroulent de manière intermittente du fait des séries de débrayages de la part des enseignants. Principalement deux organisations syndicales que sont le SAEMS (syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire) et le CUSEMS (cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire) sont au-devant de la scène.

Par cette grève qui est loin d’être la première que connait le milieu scolaire, ces soldats de la craie, expriment leur amertume face au non-respect par l’Etat de ses engagements pourtant jugés réalistes et réalisables. Entre autres points de revendications, on peut citer la correction du système de rémunération et le respect du protocole d’accord de 2018.

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Aux yeux de la loi, ce mouvement de grève a un fondement incontesté. En effet, le code de la fonction publique reconnait à travers son article 7, à tout fonctionnaire le droit de suspendre l’exécution du travail pour des motifs professionnels. Sous cet angle, on ne peut rien reprocher aux enseignants. Ils sont dans leur droit…

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En tournant le dos aux classes, ils asphyxient quand même l’expression du droit à l’éducation, un droit aussi fondamental que sacré. Sevrés de cours, terrorisés par la crainte d’échouer aux examens de fin d’année, les élèves n’ont d’autre option que de sortir dans la cour. Ils ont parfaitement raison de demander le respect du droit à l’éducation que leur reconnait la constitution en son article 8.

En faisant mienne la célèbre sagesse de Nelson Mandela qui déclare que l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde, je lance un appel solennel à nos gouvernants. Je dois plutôt parler de rappel, car ils savent déjà que l’éducation est un facteur important avec lequel un Etat doit impérativement conjuguer s’il veut tendre vers l’émergence.

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D’ailleurs à la page 76 du PSE (Plan Sénégal Emergent), il est clairement défini une stratégie pour l’éducation et la formation dénommée PAQUET (Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence). Il est difficile de ne pas tomber sous le charme de ce programme qui a pour finalité de mettre l’école Sénégalaise à la place qui lui revient dans notre politique de développement économique et social.

Aussi beau soit-il, son efficacité doit, tout de même, être appréhendé sous plusieurs critères dont la disponibilité des enseignements et apprentissages. A ce propos, il faut constater pour s’en désoler que le droit à l’éducation n’est que cosmétique présentement au Sénégal.

 De cette confrontation entre l’Etat et les enseignants, les seuls perdants sont les élèves.

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Avec objectivité et sincérité, les autorités compétentes doivent s’asseoir autour d’une table avec les enseignants, pour définitivement mettre fin à ces sempiternelles grèves.

A défaut de cela, on continuera d’assister à ce choc entre le droit à l’éducation et le droit de grève. Un choc choquant…

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